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Mahamat saleh haroun

  Mahamat SALEH HAROUN 

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 17:28
cst.jpgLa Compagnie sucrière du Tchad (CST), dépassée par la concurrence à laquelle elle fait face, vient d’engager la procédure de licenciement pour motif économique de 600 de ses employés et promet la fermeture imminente de ses deux plus grandes unités de production : l’usine de Farcha, dans le quartier industriel de N’Djaména, et celle qui sert à fabriquer le sucre en paquet de Banda, à Sarh, dans le sud du pays.

 

"600 employés de la société sucrière ont déjà reçu leurs lettres de licenciement. La direction générale justifie cette compression du personnel par un motif économique", a déclaré à Xinhua Sanda Yérima, secrétaire général de la Chambre des délégués du personnel de la CST.

 

En décembre 2011, la compagnie sucrière a déjà mis, pendant une semaine, 380 de ses agents en chômage technique pour raison économique. "Ce n’est pas de gaieté de coeur que nous avons mis ces employés à la rue. C’est pour envoyer un message fort à l’Etat sur la concurrence déloyale que nous font subir des individus qui ont leur entreprise dans le sac, qui n’emploient personne, ne paient pas la TVA ni les droits de douane", confiait à Xinhua Ibrahim Badji Mollimi, président-directeur général de la CST.

 

Créée en 1964, la CST a été privatisée en avril 2000. Elle est aujourd’hui détenue à 82,2% par SOMDIAA (le géant français de l’ agroalimentaire présent également au Cameroun et au Congo), 8,9% par l’Etat tchadien et 8,9 % par la Société sucrière du Cameroun.

 

La CST emploie plus de 3.500 personnes (1.042 permanents, 1. 306 saisonniers et plus de 1.055 temporaires) sur son complexe agricole et son usine de Banda, par Sarh (région du Moyen-Chari), sur son agglomérerie-confiserie de Farcha, et sur sa ferme expérimentale de Mani, dans le Lac. Elle est ainsi le deuxième employeur au Tchad, derrière l’Etat.

 

Les besoins en consommation du Tchad en sucre oscillent entre 150.000 et 200.000 tonnes par an. La CST n’en produisant que 35. 000 tonnes en moyenne par an, il reste un grand gap à combler. C’ est ainsi que le ministère des Finances a libéralisé, depuis 2008, l’importation et la commercialisation du sucre.

 

La libéralisation du secteur du sucre, denrée de première nécessité, a été bien accueillie par les consommateurs tchadiens. Mais ceux-ci ont vite déchanté. Le contrôle des prix est devenu une véritable sinécure pour le gouvernement, le prix du paquet d’ un kilo de sucre coûte entre 1.000 et 1.250 F CFA sur le marché.

 

Le secteur est pris d’assaut par des entreprises ou des individus qui font entrer au Tchad du sucre par la fraude. Par exemple, le sucre "made in Sudan" qui était confiné aux régions tchadiennes de l’Est, est aujourd’hui vendu à un prix défiant toute concurrence plus au sud du pays, jusqu’à Sarh, le fief de production de la CST.

 

Depuis trois ans, la CST ne cesse de dénoncer cette concurrence qui l’empêche d’écouler ses productions et importations. Ses entrepôts à Farcha sont pleins à craquer. Cette mévente qui a obligé la direction générale à mettre les 380 agents travaillant à la confiserie de Farcha en chômage technique, l’année dernière, persiste.

 

"D’ici janvier (2012, Ndlr), si le gouvernement ne prend pas une décision ferme allant dans le sens de nos doléances, nous allons tout droit dans un mur", avait prévenu Ibrahim Badji Mollimi.

 

"La CST qui couvre 70% du marché ne sera plus en mesure d’ importer du sucre. Et elle sera obligée de procéder à un licenciement pour motif économique. Cette mesure sociale frappera également les 3.200 employés sur le complexe agricole de Banda", avait-il ajouté.

 

Selon sa direction générale, la CST paie 120.000 F CFA de taxe douanière et 125.000 F CFA de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur la tonne de sucre importée, alors que ses concurrents ne paient rien du tout à l’Etat.

 

La CST est elle-même responsable de sa chute car elle n’a pas respecté la convention signée avec l’Etat et qui lui accordait une exonération des droits de douanes et de la TVA, estime Sanda Yérima. Cette exonération, selon le délégué du personnel, devrait permettre à la compagnie sucrière d’accroître sa production pour couvrir le marché national et augmenter les emplois.

 

Or, dix ans après sa privatisation, la CST n’a guère produit plus de 38.000 tonnes par an, soit moins des 50.000 tonnes annuelles convenues. Et de 5.000 employés en 2000, elle n’en compte que 3.500 dont un millier seulement de permanents.

 

Réunis en assemblée générale la semaine dernière, les employés de la CST ont exigé le versement des droits sociaux à tous, y compris ceux qui n’ont pas visés par la procédure de licenciement. Leurs représentants devraient être reçus par la direction générale ces jours-ci. Ils sollicitent également des audiences avec les plus hautes autorités du pays pour plaider leur sort et celui de cette société qui fait vivre des milliers de Tchadiens.

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