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le site présente des opinions contradictoires en vue de l'édification d'une jeunesse tchadienne instruite.

l'économie du Tchad

Au classement de l’Indice de développement humain (IDH) du PNUD, le Tchad figure parmi les dix pays les plus pauvres du monde (170 sur 179 en 2008). Le faible niveau de son revenu par habitant, qui est inférieur à 300 dollars EU par an, se reflète également dans les indicateurs de bien-être, qui se situent dans leur ensemble à un niveau peu élevé (l’incidence de la pauvreté est de 56%). Plus des trois-quarts des Tchadiens de plus de 15 ans sont analphabètes, et le pays ne compte qu’un médecin pour 28.170 habitants.

      Des progrès mitigés ont été  enregistrés dans la lutte contre la pauvreté extrême au Tchad. L’accès à l’éducation s’est accru, dépassant les objectifs fixés dans la SNRP, surtout pour les filles, mais les progrès ont été plus lents dans le secteur sanitaire. Si l’accès à l’eau potable et la couverture vaccinale se sont améliorés, les taux de mortalité infantile et juvénile sont restés relativement stables depuis les années 1990. En outre, la mortalité maternelle (1090 décès pour 100 000 accouchements) et la malnutrition des enfants (41%) ont augmenté. Même si des efforts ont été entrepris pour accroître le nombre de centres de santé (la couverture sanitaire est de l’ordre 76%), l’insuffisance de personnel formé et de moyens de fonctionnement demeure un obstacle majeur à l’amélioration des services et le coût des prestations constitue un frein à l’accès à ces services.

     Plus généralement, si les allocations budgétaires aux secteurs sociaux se sont accrues depuis l’avènement des revenus pétroliers en 2004, de nombreuses institutions sont encore sous financées. Le bilan accumulé depuis 1994 par le Tchad sur le plan macroéconomique est dans l’ensemble mitigé :

  • Le taux de croissance annuelle de son PIB réel a été de 5,2% en moyenne entre 1994 et 2003. Il a même dépassé les 9% par an depuis 2001 sous l’effet des investissements dans le domaine pétrolier et de leurs retombées. En 2004, cette croissance a atteint le niveau record de 30% du fait du démarrage de l'exportation du brut. Cette croissance a ralenti depuis lors, en s’inscrivant en moyenne à 5% en 2005-2006 et a stagné en 2007 et 2008 avec un niveau estimé à 0.2% et -0.4% respectivement du fait principalement de la baisse de la production pétrolière et des difficultés de la filière cotonnière.
  • L’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation, est restée ces dernières années à un niveau modéré. En effet, l’indice de prix à la consommation s’est établi à 8,3 % en moyenne annuelle en 2008, contre -9 % en 2007 à cause de la crise alimentaire et de la hausse subséquente des prix des denrées alimentaires, et ce, malgré la bonne production agricole de la campagne de 2007/2008.
  • L e pays commencé à en tirer des revenus à la fin du mois de novembre 2003. Apres un pic de 200.000 barils en 2004, la production pétrolière n’a cessé de baisser pour se stabiliser autour de 150 000 barils par jour. En revanche, les recettes de l’Etat tirées de la vente du pétrole ont été largement plus importantes qu’escomptées sur la période 2005-2008 du fait de la très bonne tenue des cours internationaux.

   Le Gouvernement a développé, avec l’appui de ses partenaires au développement, un certain nombre de stratégies en vue de faire face à la situation économique difficile vécue par les populations et rehausser le niveau et la qualité de vie. A cet égard, le Document de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté, révisé en avril 2008, met non seulement un accent particulier sur l’utilisation des revenus pétroliers pour réduire la pauvreté mais aussi il préconise la bonne gouvernance et le renforcement des capacités institutionnelles en vue d’assurer une gestion plus efficace des ressources publiques. La Banque mondiale et les autres partenaires au développement ont financé de nombreux projets et programmes axés sur les reformes structurelles et la réduction de la pauvreté.


    Cependant l’évaluation conjointe Banque mondiale/FMI et celle du Gouvernement sur la mise en œuvre de la SNRP a établi que beaucoup reste à faire par rapport aux Objectifs du Millénaire du Développement. Le principal défi reste pour le Tchad, à veiller à l’utilisation rationnelle des recettes pétrolières pour assurer une croissance économique soutenable en vue de réduire la pauvreté. 

 

 

Source: Banque mondiale

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