C’est le cadre feutré des locaux du Medef, à Paris, qui a abrité la rencontre entre les différents acteurs économiques français et tchadien. En absence de la patronne des patrons Mm Parisot, c’est M. Michel Roussin, Vice Président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) qui a accueilli le président Idriss Déby Itno, venu présenter le vaste chantier qu’est le Tchad.
Les potentialités d’investissements
Après avoir remercier les patrons et futurs investisseurs pour leur présence autour de la table des discussions, le président tchadien a présenté son pays. Au-delà de l’aspect géographique et des informations générales sur les hommes et les villes de l’Etat, le Tchad regorge de nombreuses autres richesses à côté du pétrole.
Il en veut pour preuve, les fondements du développement que sont l’agriculture et l’élevage. Si l’agriculture emploie 80% de la population, elle est aujourd’hui en plaine mécanisation.
L’élevage quant à lui emploie 40% de la population pour une contribution de 17 à 18% du PIB. Pour ainsi dire et justifier que beaucoup de chantiers doivent encore être lancés, pour que le Tchad puisse être un pays émergent à l’horizon 2025. Pour cela de nombreux chantiers ont été lancés dans de nombreux domaines et aussi divers que le tourisme, l’élevage, l’agroalimentaires, la pêche, les bâtiments et travaux publics. Ceci grâce aux efforts constants des pouvoirs publics.
C’est pourquoi, le président a tenu a rassuré les opérateurs français, sur l’environnement des affaires au Tchad. Il était ainsi accompagné des responsables tels que le ministre du Plan et de l’Economie, M. Bedoumra Kordje, du président de la Chambre decommerce M. Souradj Koulamallah ou encore de M. Issa Ali Taher, DG de l’Agence nationale des Investissements et Exportations.
Ils ont ainsi pu expliquer longuement et concrètement: la mise en place du Guichet unique, la «charte nationale des investissements», la vaste opération anticorruption, ou encore le cadre de dialogue permanent entre l’Etat et secteur privé. Une manière de montrer que des outils sont mis en œuvre pour garantir de manière pérenne les droits fondamentaux des investisseurs privés.
Les craintes
Cependant, les craintes demeurent. Le récent classement Doing Business situe le Tchad au dernier rang. Plusieurs autres rapports font états de ce que les taxes et la fiscalité ne sont pas très attractives. On a même enregistré le départ ces derniers temps de la compagnie aérienne Kenya Airways.
Le Tchad apparaît également comme l’un des villes les plus chères au monde et là où il ne ferait pas bon vivre. Bref, le Tchad est trop souvent montré du doigt. Sur le plan des investissements, l’on s’inquiète de ce que le Tchad n’ait pas atteint le point d’achèvement à l’initiative PPTE et de l’attitude de la Banque Mondiale. A cela, le président Idriss Déby a rassuré les uns et les autres de ce que le Tchad a besoin des investisseurs et mettra tout en œuvre pour véritablement assainir le milieu.
L’environnement social et sécuritaire
Sans langue de bois, le président Déby a joué cartes sur table avec ses interlocuteurs. Lesquels n’ont pas manqué de pointé du doigt la situation sociale et sécuritaire des biens et des personnes. Ce d’autant plus que le pays fait face de «loin» à la menace des groupe islamistes comme Boko Haram, et cie. A l’intérieur du pays cela fait neuf semaines que les agents de l’Etats sont en grève. A cela et avec le concours des ses équipes le président a répondu.
Ainsi, le président salue la présence effective des investisseurs européens et français au Tchad. Il encourage les autres investisseurs à se lancer dans la bataille et affirmer leur présence aux côtés des entrepreneurs d’autres nations en terre tchadienne. Dans un monde globalisé, le Tchad entend se faire une place.