
La confédération libre des travailleurs du Tchad, qui n’avait, jusque là, pas appelé à la grève, menace de rejoindre l’Union des syndicats du Tchad. Elle n’accepte pas que les avantages acquis par les travailleurs soient remis en cause par le gouvernement de façon unilatérale.
En effet, après l’échec de plusieurs tentatives de médiation venant de leaders religieux, partis politiques et associations de la société civile, le ministre de la Fonction publique a annoncé début décembre que le gouvernement annule l’accord portant sur les augmentations de salaires signé en novembre 2011 avec les centrales syndicales.
« Il est inadmissible qu’on laisse des malades mourir dans les hôpitaux, qu’on bloque l’administration alors qu’il existe une volonté de dialoguer », a justifié le ministre.
Au lieu de faire reculer les grévistes, l’annulation des augmentations de salaire ajoutée à l’ultimatum du ministre de l’Administration du territoire qui a donné jusqu’au 15 décembre aux syndicats pour lever la grève, a renforcé leur détermination et risque d’augmenter le nombre de travailleurs qui vont débrayer cette semaine.