En cause, des «retards administratifs» dans le recrutement du cabinet devant valider les différents chiffres fournis par les entreprises pétrolières et l’État
Félicité il y a quelques jours par le conseil d'administration de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), le Tchad a pourtant failli être radié à la mi-octobre. Diffusé il y a quelques jours, le communiqué sur le site Internet de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) faisant du Tchad «le premier pays à divulguer les revenus engrangés par le transit du pétrole» ressemble à un encouragement. Pourtant, mi-octobre à Lusaka (Zambie), au cours de la réunion des coordonateurs nationaux des pays mettant en œuvre l’Itie, le Tchad aurait sans doute été radié de l'initiative sans la forte mobilisation de nombreux pays africains. Les pays en question, au nombre desquels la RD Congo, la Mauritanie et le Congo-Brazzaville, ont au passage demandé que soit retiré le terme «radié» du vocabulaire de l'Itie: l’adhésion étant volontaire, il ne devrait pas y avoir de radiation possible…
"Retards administratifs"
Ayant adhéré à l’initiative en avril 2010, le Tchad s’était engagé à produire et à diffuser largement, avant la mi-octobre 2012, toutes les ressources qu’il a engrangées de l’exploitation du pétrole entre 2007 et 2011. Une partie des rapports ont été produits, mais n’ont pas eu une diffusion aussi large que l’exigent les directives de l’Itie. En cause, des «retards administratifs» dans le recrutement du cabinet devant valider les différents chiffres fournis par les entreprises pétrolières et l’État. C'est à cause de ce retard que le Tchad aurait dû être radié mais il a pu obtenir un sursis, le temps de se mettre aux normes.