27,61 % d’admis. C’est le résultat du Baccalauréat de la Session 2012, proclamé le 30 juillet 2012 par le Président du jury du baccalauréat 2012, M. Abakar Mahamat Tahir. Par rapport au résultat de l’année dernière (un peu plus de 15 pour cent), c’est un résultat en hausse. Mais du point de vue du travail des élèves et des effectifs des candidats, c’est un résultat décevant, pour ne pas dire catastrophique.
Identification des causes de l’échec
Selon plusieurs enseignants, le faible taux d’admission au baccalauréat 2012 est la résultante, sinon le reflet des multiples maux qui minent le système éducatif tchadien. Parmi ces maux, il y a les mauvaises conditions d’apprentissage : les effectifs pléthoriques des élèves dans les salles de classes, les enseignants, surtout ceux des disciplines scientifiques, sont en nombre insuffisant, mal formés ou pas du tout outillés pour la transmission des connaissances. A cela s’ajoute la précarité des structures d’accueil. Dans certains coins et recoins du Tchad, les salles de classes n’existent que de nom : les seccos, qui en tiennent lieu, disparaissent avec les premières pluies. Quant aux élèves, la plupart n’ont que de briques pour bancs et genoux pour tables. Ce qui contribue à écourter l’année scolaire avant terme. Très peu d’enseignants ont la vocation, et la plupart d’entre eux sont regroupés dans les grands centres. Un autre phénomène est également entrain de ronger le système. Les enseignants ne veulent plus tenir les classes. Tous cherchent à se recycler ailleurs ou à rester dans les bureaux.
Un secteur pourtant ciblé comme prioritaire
Et pourtant, reconnaît le président du jury du baccalauréat 2012, « l’Etat a mis des moyens conséquents afin de permettre au système éducatif de prendre son envol ». En effet, depuis que le Tchad est devenu un pays pétrolier, l’enseignement, tout comme la santé, est classé parmi les secteurs prioritaires. Des investissements colossaux y sont investis, en termes de construction de salles des classes, de recrutement des enseignants et de formation de nouveaux cadres. « Tout cela est vrai mais ces constructions ne tiennent pas compte de la carte scolaire. Souvent, on construit de beaux bâtiments sans les équiper, ou bien on construit là où le taux de fréquentation est faible », souligne un enseignant au Rectorat de l’Université du Tchad.
Que pensez-vous du faible taux de réussite au bac et d’après vous quelles actions sont envisageables en vue d’une amélioration du système éducatif tchadien ?