Il y a un mois, les responsables des trois principales religions du Tchad (musulmans, catholiques et protestants) avaient accouru auprès des travailleurs du secteur public, en conflit avec le gouvernement depuis deux mois, pour leur demander de suspendre la grève.
« La situation est électrique et nous vous demandons de surseoir à la grève pour nous permettre d’initier une médiation entre vous et le gouvernement », avaient expliqué les prélats aux syndicalistes. Et ces derniers avaient accepté. Mais au bout trente jours, la situation n’a pas évolué.
« Si vous voyez que la grève reprend, c’est que nos démarches n’ont rien donné », indique désormais l'un des trois leaders religieux à RFI. Selon l'un des négociateurs, le gouvernement n’a pas donné un écho favorable à leur demande, expliquant que les syndicalistes se sont mis à faire de la politique, et qu'il n’est donc pas question de discuter avec eux.
Pendant ce temps, les leaders de l’Union des syndicats du Tchad poursuivis en justice ont été condamnés. Certains grévistes n’ont pas perçu leurs salaires. D’où la décision de paralyser toute l’administration publique pendant trois jours à partir de ce lundi.