Le secrétaire général de la présidence, Mahamat Saleh Annadif, a été arrêté hier mardi 17 avril pour « complicité de détournement de fonds publics » appartenant à la Direction générale des grands travaux présidentiels. Son avocat, Me Sobdibé Zoua, joint par RFI explique que l’inculpation lui a été notifiée pour complicité dans les malversations financières dans le cadre des grands travaux et projets et projets présidentiels.
Selon son avocat, la stratégie de défenses consistera à vérifier les éléments à charge contre son client et le respect de la procédure aura été régulier.
Il convient de souligner que l’ex maire de la ville de N’djamena Mahamat zene bada a été inculpé dans le cadre de cette même affaire. Cette nouvelle arrestation d’un haut responsable de l’administration aura du mal à convaincre l’opinion nationale de son caractère neutre. Tout porte à croire qu’il s’agirait simplement d’une mise à l’écart car dans le passé, les procédures judiciaires engagées contre de hauts responsables de l’administration n’ont pas abouti. Ces derniers ont été purement et simplement libérés, les chefs d’accusations ayant simplement abouti à des non lieux.
C’est le cas de l’actuel président de l’assemblé national Dr. Haroun KABADI (à l’époque des faits secrétaire général de la présidence) qui a été inculpé pour corruption en 2009 dans le cadre de l’attribution d’un marché de fournitures scolaires au ministère de l’éducation de plusieurs milliards de FCFA.
Reste à la justice tchadienne de démontrer qu’il s’agit de faits avérées, qu’elle pourra aller au bout de la procédure judicaire et qu’il ne s’agit pas simplement d’une disgrâce.
Ibrahim ADOUM