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Une« mise au point» des autorités tchadiennes concernant «l'affaire de l'Arche de Zoé» a été diffusée au Tchad ce lundi à la mi-journée sur la radio nationale tchadienne. Délivré par le secrétaire général du gouvernement de la République tchadienne, le message officiel tient en trois points:
- «1. Arche de Zoé : colère du tribunal en l'absence des deux principaux responsables
Les membres de l'Arche de Zoé n'ont jamais bénéficié d'une grâce présidentielle du chef de l'Etat».
- «2. Leur transfert en France est intervenu dans le cadre d'un accord judiciaire entre le Tchad et la France pour leur permettre de purger huit ans de prison ferme en France».
- «3. Le gouvernement tchadien attend toujours le paiement des dommages et intérêts à hauteur de 4 milliards de francs CFA (ndlr: 6,3 millions d'euros)
Et d'insister: «Cette mise au point du gouvernement tchadien a pour but de mettre fin à une information selon laquelle les membres de l'Arche de Zoé auraient bénéficié de la grâce présidentielle».
A l'avant-veille de la visite du Président Idriss Déby en France, attendu mercredi à l'Elysée par son homologue François Hollande, et alors qu'un nouveau procès des six membres de l'association s'est ouvert ce lundi matin à Paris, cette annonce ressemble fort à un «coup de pression», commente un observateur sur place à Njdamena. Les six membres de l'Arche de Zoé, condamnés en décembre 2007 à huit ans de travaux forcés pour l'enlèvement de 103 enfants, avaient été rapatriés en France dans la foulée au terme de l'accord d'extradition franco-tchadien. En mars 2008, leur peine avait été commuée en huit ans de prison par le tribunal correctionnel de Créteil avant qu'ils ne soient libérés sous contrôle judiciaire après une grâce du Président Déby. Une polémique sur la question du paiement des indemnités court depuis lors, le Quai d'Orsay ayant rappellé à l'époque que cette dette devait être acquittée par les membres de l'association et non par l'Etat français.