Pour le chef de l'opposition tchadienne, Saleh Kebzabo, la situation politique au Tchad est totalement bloquée. Mais le leader de l'UNDR ne désespère pas de renouer les fils du dialogue avec le président Idriss Déby Itno, notamment dans la perspective de l'organisation du prochain scrutin présidentiel en 2016.
À 65 ans, Saleh Kebzabo n’a rien perdu de sa fougue. Le chef de l’opposition tchadienne entend bien rappeler qu’il est aujourd’hui l’adversaire numéro un du président Idriss Deby Itno. À la tête de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), qui compte onze députés à l’Assemblée nationale, il ne dévie pas de son objectif : la tenue d’un nouveau dialogue politique avec le pouvoir.
Mais celui-ci peine à s’instaurer, tout comme le renouvellement de l’accord du 13 août 2007, issu de concertations entre majorité et opposition. « Nous sommes face à un blocage, confirme Saleh Kebzabo. Nous avons proposé un texte très précis, tirant les leçons de l’accord de 2007 et donnant de nouvelles directions, mais le pouvoir n’en veut pas. »