Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vidéo de la Semaine

Portrait du nouveau premier ministre Dimrangar DADNADJI

Dans Lamyfortain.net

Portrait

Mahamat saleh haroun

  Mahamat SALEH HAROUN 

Cineaste et metteur en scène    

Voir sa biographie

Envoyez-nous vos articles

Caricature de la semaine

moussa-faki1-copie-1.jpg
Le Tchad est prêt militairement pour sauver le peuple malien!!!

Selection musicale de la semaine

 

Figures historiques

Francois tombalbaye tchad

mal-copie-1

Kamougue

gouk.jpg

hh

ndora

Les politiques au Tchad

assemble-nat.jpg

cha Moussa Faki Mahamat kebzabo
nad yor.-copie-1 nagoum
17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 08:31

syndicats.jpgL’Union des syndicats du Tchad a appelé à une grève générale du secteur public et parapublic, du 17 au 19 juillet. Leur principale revendication est l’application d’un protocole d’accord signé en novembre 2011. Après trois semaines de grève, les centrales syndicales et le gouvernement avaient conclu ce protocole portant sur l’augmentation générale des salaires à partir de janvier 2012. Ils déplorent également certaines mesures impopulaires, comme l’interdiction de pêcher dans le fleuve Chari au niveau de Ndjamena.

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 08:21

refugies.jpgPour assurer la protection internationale et l'assistance à quelques 5.000 nouveaux réfugiés ayant fui la République centrafricaine (RCA) et trouvé asile au Tchad, le gouvernement tchadien à travers la Commission nationale pour la réinsertion des réfugiés et des rapatriés (CNARR), les autorités locales et le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) s'emploient sans relâche depuis le mois de juin 2012, a déclaré lundi à Xinhua Victorien Ndakass, chargé de la communication du HCR au Tchad.

 

"D'après les informations recueillies auprès des autorités tchadiennes et centrafricaines, ainsi qu'auprès de nos collègues du HCR à Paoua en RCA, des groupes armés se déplacent de villages en villages centrafricains le long de la frontière d'avec le Tchad ", a précisé M. Ndakass Victorien pour expliquer les raisons de ce nouvel afflux.

 

"En plus de ces informations, il ressort des entretiens réalisés avec ces personnes elles-mêmes que les motifs ayant occasionné leur départ de leurs villages d'origine en RCA sont liés à la présence et aux mouvements des groupes armés dont le nombre varierait de 300 à 400 hommes. Aucun affrontement entre les différents groupes armés n'ait été rapporté, mais ces populations, craignant des affrontements entre les forces armées centrafricaines (FACA) et ces groupes armés non identifiés comme ce fut le cas par le passé, ont préféré trouvé asile chez leurs frères et soeurs tchadiens", a-t-il ajouté.

 

Ces populations civiles qui ont fui se sont installées dans les villages tchadiens frontaliers avec la RCA. Selon le HCR, il existe des liens linguistiques et sociologiques entrent ces populations centrafricaines et leurs hôtes tchadiens. Au sein de ces populations centrafricaines nouvellement arrivées, il a été relevé que d'anciens réfugiés de certains camps ayant regagné spontanément leurs villages d'origine, en font partie.

A la date du 12 juillet 2012, huit convois de 479 ménages totalisant 1.462 personnes de ces nouveaux arrivés ont été transférés des villages d'accueil vers le camp de Gondje, selon M. Ndakass.

 

Ce nouvel afflux s'ajoute aux 328.405 réfugiés accueillis au Tchad: 265.000 Soudanais originaires du Darfour vivant dans 12 camps établis entre janvier 2004 et mai 2005 à une moyenne de 60 kilomètres de la frontière tchado-soudanaise et de 63 au Sud et au Sud Est du pays. A ce chiffre s'ajoutent également 500 réfugiés urbains installés principalement à N'Djaména, la capitale.

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:01

fistule.jpgAu Tchad, les femmes victimes de la fistule obstétricale, meurtries par la maternité et rejetées par leurs proches, reprennent espoir et vie.


Au Centre national de santé de reproduction et de prise en charge de la fistule obstétricale, dans la capitale, 194 d'entre elles ont été opérées depuis mars 2011 avec un taux de guérison de 83%, selon sa responsable, Dr Aché Haroun Seïd.
Selon Dr Aché Haroun, les effets sont souvent dévastateurs: le bébé meurt dans la plupart des cas et la femme souffre d'une incontinence chronique. Elle est incapable de contrôler l'écoulement de l'urine ou l'excrétion des matières fécales.
Selon Mme Hinda Déby Itno, très engagée dans lutte contre ce fléau, la fistule constitue réellement une tragédie à de nombreux égards. En plus de leurs lésions physiques, ces femmes en viennent souvent à connaître de graves problèmes sociaux dont le divorce. Elles sont rejetées par leurs maris, par leurs familles ou par toute la société. Elles sont tenues à l'écart de toutes les activités, même religieuses.


Lors d'une soirée de gala, animée samedi par l'artiste congolais Papa Wemba en faveur des femmes fistuleuses, la Première dame du Tchad a fustigé le manque d'affection, de solidarité et d’amour des hommes à l'égard de leurs épouses.
"Chers frères et sœurs, je vous demande de ne pas stigmatiser les femmes fistuleuses. Elles ont besoin de votre soutien, de votre charité. Donnons-leur la main. Aidons-les à avoir l'espoir de vivre", a exhorté Mme Hinda Déby Itno.

Selon la Coordinatrice du Programme national de lutte contre la fistule obstétricale, les femmes qui vivent dans les zones rurales sont les plus exposées, à plus de 90%. Jeunes, pauvres et illettrées, elles ont un accès limité aux soins médicaux. Beaucoup d'entre elles n'ont pas recours aux services de traitement, soit parce qu'elles ne savent pas que la fistule peut être guérie, soit parce qu'elles ne peuvent pas honorer le coût de l'opération.


Sur les 194 patientes, 133 ont été opérées par la mission du Pr Magueye Gueye, un gynécologue sénégalais qui travaille dans le cadre du projet Fistules appuyé par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA).

Selon la stratégie nationale de lutte contre la fistule, la campagne doit être menée tous trois mois. Mais faute de moyens, elle peine à démarrer. "Nous nous préparons à aller à Sarh (dans le Sud du pays, Ndlr) pour cela", confie Dr Aché Haroun.
Enfin, la Stratégie nationale en a prévu sept centres de prise en charge de la fistule à travers tout le pays. Mais mis à part le Centre national de N'Ndjamena, seuls deux autres fonctionnent à Abéché (est) et à Mao (centre-ouest).

"Nous envisageons installer cette année deux centres à Sarh et à Mongo (centre). Ces deux centres pourront opérer des cas de fistules simples, mais les cas compliqués doivent être orientés vers le Centre de N'Ndjamena", conclut la coordinatrice du Programme national de lutte contre la fistule obstétricale au Tchad. 
Partager cet article
Repost0
10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 21:40

polio-copie-1.jpgDans le but de multiplier des  stratégies pour parvenir à l’éradication de la poliomyélite au Tchad, le Groupe Technique Consultatif (TAG) du 10 au 12 juillet à l’hôtel Méridien Chari sa 8ème réunion a tenu session. Cette rencontre, qui a regroupé les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé, du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), de Rotary International, du CDC Atlanta, et de la Croix Rouge du Tchad, tient à évaluer la pertinence des activités conduites dans le cadre de l’initiative d’éradication de la poliomyélite dans notre pays.


Le représentant résident de l’OMS au Tchad Dr Pathé Barry a reconnu qu’au Tchad, des efforts ont été consentis par les plus hautes autorités dans la lutte contre cette maladie. Néanmoins, quelques points négatifs ont été relevés. Il a cité entre autres la non satisfaction des agents vaccinateurs par rapport à leur rémunération, la non poursuite de la mission dans les ménages par ces derniers, l’insuffisance des chaines froid dans certains districts sanitaires. Par rapport au dernier lancement de la campagne de lutte contre la poliomyélite, le représentant de l’OMS au Tchad a noté quelques manquements. Il s’agit du nombre insuffisant des hors bords loués pour couvrir l’ensemble des iles de cette région. Il a par ailleurs tenu à féliciter le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno pour son initiative de mettre à leur disposition un hélicoptère pour le lancement de cette campagne au Lac.
Le Secrétaire Général adjoint du Ministère de la Santé Publique Dr Matchoké Gon zoua à voué avoue que lors de la 7ème réunion du Groupe Technique Consultatif tenue en février 2012 à N’Djamena, des pertinentes conclusions et recommandations ont été prises. « Ces conclusions et recommandations ont été faites dans le cadre du plan d’urgence, de la surveillance de la poliomyélite, du PEV de routine, des Activités Vaccinales Supplémentaires(AVS) », a précisé Dr Matchoké Gon zoua. « De février à juillet 2012, des avancées appréciables ont été observées à travers la mise en œuvre de ces recommandations », ajoute-t-il. Pour le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Santé Publique, le souci de son Département est d’éradiquer la poliomyélite à court terme. « C’est la raison pour laquelle, nous multiplions des initiatives dans le but de renforcer nos stratégies », a mentionné Dr Matchoké avant de commenter que ces initiatives sont entre autres l’élaboration d’un plan d’urgence couvrant la période allant de juillet à décembre 2012 visant l’arrêté de la transmission du poliovirus sauvage sur toute l’étendue du territoire, le renforcement de la chaine de froid et de la logistique dans certains districts sanitaires et l’implication des plus hautes autorités du pays dans le 
suivi des activités de l’Initiatives de l’Eradication de la Poliomyélite ( ILEP).


« Ainsi, les échanges que vous aurez au 
cours de cette présente réunion sur les différents thèmes nous permettront de relever les insuffisances et d’aboutir à des conclusions et orientations pratiques en faveur de l’éradication de la poliomyélite dans notre pays », a conclu le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Santé Publique.

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 17:18

getImageEm-copie-1.jpgD'après les estimations de l'UNICEF, cette année au Tchad environ 127 000 enfants souffriront de malnutrition sévère aiguë, un état de santé potentiellement mortel, et qui s'inscrit dans le cadre plus large des crises alimentaire et nutritionnelle qui affligent la région Sahélienne.

« La malnutrition sévère aiguë est fortement liée à la mortalité. Cela veut dire que si nous ne soignons pas ces enfants, ils vont mourir », explique Roger Sodjinou, responsable nutrition à l'UNICEF. 

Depuis début avril, le Tchad est entré en période de soudure. Pendant cette période, les enfants sont très vulnérables à la malnutrition. Avec du Plumpy Doz, un supplément nutritionnel, il est possible d'éviter la malnutrition.

L'UNICEF appuie le Gouvernement du Tchad dans ses efforts pour lutter contre la malnutrition chez l'enfant. En avril, l'UNICEF a lancé un vaste programme destiné à protéger contre ce fléau 200 000 enfants, âgés entre 6 et 23 mois. Il s'agit de la plus grande opération de prévention de la malnutrition jamais menée d'avril à juin 2012 par l'organisation au Tchad.

L'UNICEF profite aussi de cette opération pour distribuer du savon à toutes les familles, déparasiter les enfants et leur administrer de la vitamine A.

Dans le cadre de cette opération, l'UNICEF travaille en étroite collaboration avec le Ministère de la santé publique pour former des agents de santé. « Cela va permettre de prévenir et de réduire le taux de malnutrition qui est très élevé », explique Abakar Mallaye, Chef d'équipe pour la distribution de suppléments nutritionnels.


Un défi logistique

Avec des centaines de points de distribution, cette opération est un vrai défi logistique. L'UNICEF a mis en place 7 entrepôts de stockage pour couvrir la mise en oeuvre de son programme.

Avant de partir, les équipes repèrent les villages ciblés dont certains sont à des centaines de kilomètres du centre de distribution le plus proche. Elles vont rencontrer de nombreux défis : la chaleur, l'ensablement, les pannes, les pistes non balisées, etc. « Là où on va, les villages sont vraiment inaccessibles compte tenu de l'ensablement, de l'embourbement des véhicules. Il n'y a pas de piste, donc c'est vraiment très, très difficile », explique Abakar Mallaye.

Malgré quelques problèmes sur la route, l'équipe d' Abakar Mallaye a commencé à temps la distribution de supplément nutritionnel.

L'UNICEF, qui assure également l'approvisionnement en aliments thérapeutiques prêts à l'emploi (RUTF), laits thérapeutiques et médicaments essentiels destinés aux cas de malnutrition sévère chez les enfants, a la volonté de prévenir de nouvelles privations pour les enfants sous-alimentés et vulnérables du Tchad.

Partager cet article
Repost0
27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 18:18

À la périphérie de Moussoro, la principale ville de la région du Bahr-el-Ghazal, à l’ouest du Tchad, des mères de famille font la queue avec leurs bébés sous une chaleur accablante pour une visite de dépistage de la malnutrition. Ailleurs dans la région, des femmes chargent leurs ânes de sacs de graines de millet et d’arachides offerts par des organisations d’aide humanitaire en prévision d’une meilleure saison des pluies. 


« C’est la saison des semailles. Je vais commencer par planter du millet et quand les pluies arriveront, je planterai les autres graines, » a dit à IRIN Khadija Oche Youssuf, une mère de quatre enfants vivant à Toumia, un village à 60 km au nord de Moussoro. « Nos dernières récoltes remontent à septembre 2011 et nos réserves de nourriture sont épuisées. La récolte n’a pas été bonne à cause du manque de précipitations, des criquets et des oiseaux. » 

Avant de recevoir de l’aide alimentaire, les habitants de Toumia s’en sortaient en coupant des arbres et en vendant du bois de chauffe au bord des routes, malgré l’état déjà fragile et dégradé de l’environnement. 

« Ensuite, nous allions acheter de la nourriture à Moussoro », a expliqué Mme Oche Youssuf, ajoutant que le trajet pour se rendre à Moussoro prenait trois jours à dos d’âne. 

Le Bahr-el-Ghazal est l’une des régions du Tchad se trouvant sur la ceinture sahélienne, qui s’étend du Sénégal au Tchad et qui est touchée par une crise alimentaire. Comme dans le reste du Sahel, la sécheresse, le manque de précipitations et les mauvaises récoltes, sans oublier l’augmentation des prix des produits alimentaires ont conduit à une situation d’insécurité alimentaire dont découlentdes problèmes de malnutrition. 

Malnutrition 

L’hôpital principal de Moussoro prend en charge des enfants envoyés par les centres médicaux des villages environnants qui souffrent de malnutrition sévère avec des complications, comme des infections, la diarrhée ou le paludisme. 

« J’ai remarqué que mon bébé avait la diarrhée, alors je l’ai amené à l’hôpital », a dit à IRIN Fatuma, une jeune femme âgée de 18 ans et mère d’un bébé de 18 mois. Après trois jours passés à l’hôpital de Moussoro, la santé du bébé s’est améliorée. Chez lui, le bébé partageait les repas du reste de la famille, composés principalement de riz et de farine de maïs. 

L’économie « embryonnaire » du Tchad constitue l’un des facteurs limitant la diversité locale des ressources alimentaires et des revenus, a remarqué le Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWSNET) de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Selon FEWSNET, on peut aussi blâmer les pratiques socioculturelles en matière de soins et la déficience des systèmes de santé. 

Fatuma a raconté à IRIN qu’avant d’amener son bébé à l’hôpital, elle avait d’abord décidé de lui faire couper la luette (appendice de chair qui prolonge le bord postérieur du voile du palais) par un médecin traditionnel, en espérant que cela améliore sa santé. 

L’hôpital de Moussoro ne dispose pas d’un médecin à plein temps. « Nous avons huit infirmières qui ont une charge de travail très importante. Elles s’occupent des enfants atteints de malnutrition sévère, préparent les repas et soignent les malades [de l’unité des soins généraux] », a dit à IRIN Phillippe Tadjion, coordinateur des services médicaux, avant d’ajouter que l’hôpital avait besoin de davantage de personnel. 

Craintes 

Or, même avec les meilleurs traitements, pour certains enfants, ces soins sont insuffisants et arrivent trop tard. 

« Près de cinq pour cent meurent de complications causées par la malnutrition pendant leur programme [de traitement] », a dit dans un courriel adressé à IRIN Richard Currie, coordinateur des services médicaux de Médecins Sans Frontières (MSF). « Comme vous pouvez l’imaginer, le taux de mortalité des milliers d’enfants qui n’ont accès à aucun programme d’alimentation thérapeutique est évidemment bien plus élevé. » 

Le programme de lutte contre la malnutrition de MSF au Tchad cible principalement la région sahélienne, mais l’organisation étudie les taux de malnutrition dans tout le pays pour évaluer s’ils atteignent des niveaux inquiétants. Dans l’un de ses projets dans la région du Salamat, un peu plus au sud du Sahel, « un territoire où l’on pourrait s’attendre à des précipitations suffisantes, des récoltes convenables et une absence de malnutrition, la réalité est bien différente », a dit M. Currie. 

Rien que dans une localité du Salamat, MSF a admis près de 4 000 enfants souffrants de malnutrition sévère dans ses programmes en 2012. Ils étaient un peu plus de 5 100 en 2011. « Alors que le pire de la période de soudure approche, nous avons plus de 50 enfants gravement malades et mal nourris dans nos hôpitaux », a-t-il ajouté. 

Selon M. Currie, les raisons pour qu’une région a priori moins vulnérable plonge dans une crise alimentaire sont nombreuses. Le transfert des récoltes vers des zones plus touchées du Sahel en est une. « La situation au Salamat rappelle que la compréhension globale de la nature et des causes de la crise au Sahel — et notre capacité à anticiper son évolution — est loin d’être aisée », a-t-il dit. 

Une grande partie des enfants les plus à risque vivent en milieu rural et n’ont pas accès à des soins de santé. Lorsque la saison des pluies débutera, il sera plus difficile de les aider. « Les routes pratiquables sont rares et deviennent infranchissables à cause de la boue ou parce qu’elles traversent des oueds qui se transforment en rivières torrentielles pendant la saison des pluies », a-t-il expliqué. « Il est extrêmement gratifiant de retirer de notre programme un enfant “guéri” auparavant gravement malade, mais en l’absence d’une nutrition adéquate à la maison et d’une amélioration de la sécurité alimentaire au sein de la communauté, les enfants risquent de retomber malades et de devoir être réintégrés au programme. »

Prix alimentaires élevés 

En mai 2012, environ 2,4 millions de personnes majoritairement dans la zone centrale agro-pastorale (Guera, Kanem, Bahr-el-Ghazal, Batha et Sila) ont été classées dans la phase de « stress » de l’insécurité alimentaire, la période de soudure ayant commencé deux mois plus tôt qu’en temps normal. En phase de « stress », la consommation alimentaire des foyers est réduite, mais constitue le minimum approprié sans qu’il soit nécessaire de se lancer dans des stratégies d’adaptation irréversibles

« De nombreux animaux sont morts, notamment des moutons et des chèvres, » a dit à IRIN Koisse Bichara, auxiliaire vétérinaire à Toumia. « La plupart des autres animaux sont loin, il est difficile d’obtenir du lait et le temps est sec. » 

Selon Mme Koisse 1,5 litre de lait de chameau se vend actuellement 1 000 francs CFA (deux dollars) — soit le double du prix normal. « À ce prix, les quantités sont insuffisantes. Qui va boire [le lait] — le père, les enfants ou la mère ? » 

Les 1 000 francs CFA ne sont que le prix de vente à la population locale, a-t-elle ajouté, les visiteurs doivent payer plus. 

Selon FEWSNET, la saison des pluies, qui a commencé plus tôt qu’à l’accoutumée dans les régions du Guera, du Salamat et une partie du Chari Baguirmi, devrait améliorer l’état corporel du bétail ainsi que le pouvoir d’achat de la population dans les prochains mois. Le prix des céréales, qui a augmenté entre mars et mai et est supérieur à la moyenne des cinq dernières années en raison de la forte demande, devrait cependant continuer d’augmenter jusqu’à la récolte de septembre. 

Réponse 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a pour objectif de venir en aide à au moins 1,5 million de personnes au Tchad, dont des enfants de moins de deux ans et leur mère. En outre, plus de 205 000 écoliers recevront des repas scolaires en 2012. En avril, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a également lancé un programme de distribution de Plumpy’Doz, un aliment thérapeutique hautement nutritif, à 200 000 enfants de 6 à 23 mois sur une période de trois mois. L’UNICEF estime qu’au moins 127 000 enfants risquent de souffrir de malnutrition sévère aiguë au Tchad en 2012. 

Christian Munezero, le responsable des interventions d’urgence de l’Organisation non gouvernementale Intermón Oxfam, a dit que son organisation intervenait auprès de la population avec des distributions de nourriture, de semences et d’eau, des transferts d’argents, des programmes de travail-contre-rémunération et des services d’hygiène. 

Jusqu’à présent, tous les besoins ne sont cependant pas satisfaits. 
Le 19 juin, des organisations humanitaires ont lancé un appel aux dons de 1,6 milliard de dollars pour venir en aide à 18,7 millions de personnes touchées par la crise au Sahel (ils étaient 16 millions en avril). Cet appel reflète la hausse du nombre de personnes dans le besoin dans des pays comme le Tchad, où le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a fait un bond de 125 pour cent pour atteindre 3,6 millions. Dans leur appel global lancé en 2012 pour le Tchad, les organisations d’aide humanitaire estimaient à 1,6 million le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en raison des récoltes de 2011 inférieures à la normale et de l’irrégularité des pluies. 

Difficultés 

Sans accès à la mer, le Tchad est confronté à des difficultés logistiques quand il s’agit de transporter l’aide alimentaire, a remarqué le PAM. La crise en Libye a affecté le commerce local avec le nord du Tchad et les activités du groupe islamiste radical nigérian Boko Haram dans le nord du Nigeria ont également ralenti le commerce dans l’ouest du Tchad et au Niger. 

Le gouvernement tchadien a annoncé qu’il subventionnerait la vente de céréales, mais selon les responsables humanitaires, cela n’est pas suffisant. 

« Il est vrai que le gouvernement a reconnu la crise ... et annoncé un certain nombre de mesures, mais ce ne sont que des déclarations », a dit un responsable humanitaire qui a préféré garder l’anonymat. 

« Nous devons travailler davantage sur les causes de la crise [alimentaire] et pas seulement sur ses conséquences, car il y aura toujours des sécheresses au Tchad », a ajouté M. Munezero, d’Oxfam. 

"... La malnutrition est un réel problème de santé publique qui nécessite des mesures médicales et nutritionnelles qui devraient être intégrées aux soins de santé primaires, comme la vaccination », a dit M. Currie, de MSF.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 16:34

Hopital-N-djamena-photo-ambafrance-td.org-copie-1.jpgPour l’obtention des doctorats en médecine, 47 étudiants, après un long cursus universitaire à la Faculté des Sciences de la Santé Humaine, présentent leurs thèses de recherches dans des domaines aussi variés que divers.
La cérémonie de soutenance qui a démarré le vendredi 08 juin 2012 dans les locaux de l’Université de Toukoura va durer quatre jours et sera couronnée par la remise des diplômes.

Selon la norme internationale, le ratio médecin/patient est de 1/10.000 alors qu’au Tchad, ce rapport est de 1 médecin pour 31.000 malades. Cette situation explique qu’il y a une carence notoire en personnel qualifié au niveau de la médecine. C‘est dans cette optique qu’il a été créé en 1990, une faculté des sciences de la santé humaine.

 

Depuis sa création à nos jours, la FACSSH a formé 211 médecins généralistes. Pour cette treizième promotion, 47 étudiants, après 8 à 10 ans d’études laborieuses, présentent devant un jury international composé de dix (10) professeurs agrégés dont deux tchadiens, le fruit de leurs recherches notamment dans le domaine de la santé publique notamment en gynécologie, pédiatrie et autres maladies infectieuses, etc.

Partager cet article
Repost0
9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 10:36

caducee-pharmacie.jpgAu Tchad où les produits pharmaceutiques ne sont pas à la portée du consommateur moyen, les autorités viennent de décider la construction d'une unité locale de fabrication des médicaments de base et de doter les centres de santé d'énergie solaire pour mieux les conserver. "La cherté des médicaments est un fait réel qu'expliquent plusieurs causes au Tchad. D'abord, nous n'avons pas d'industrie de fabrication locale des médicaments, tout ce que nous consommons est importé. Et qui dit importation, dit coût", confie Dr Masna Raksala à Xinhua, président de l'Ordre des pharmaciens au Tchad, en marge du forum pharmaceutique international tenu cette semaine à N'Djaména. "Ensuite, pour que les médicaments soient un peu partout disponibles, il faudrait assez de professionnels. Ce qui n'est pas également le cas chez nous.

 

Il y a vraiment insuffisance de personnel pharmaceutique, la plupart des gens manipulent les produits en l'absence des professionnels", ajoute Dr Masna Raksala. Le Tchad compte 50 pharmaciens formés dont plus de la moitié sont installées dans la capitale. Avec une population estimée à près de 12 millions d'habitants, le ratio est d'un pharmacien pour 240.000 habitants, alors que la norme internationale voudrait qu'il y ait un pharmacien pour 20.000 habitants. Face à ce vide, de nombreux individus, sans aucune formation en pharmacie ou en médecine générale, se sont mis à ouvrir des " pharmacies par terre" dans les marchés ou au bord des rues. Dans leurs échoppes, ces "Dr Choukou" ou "Dr Djim" (comme on les appelle couramment ici) proposent au consommateur malade des produits pharmaceutiques de toutes sortes, avec ou sans ordonnance médicale. Fin 2011, les autorités nationales ont saisi et incinéré plusieurs tonnes des produits vendus dans ces pharmacies informelles. Elles ont même interdit leurs activités. Mais à peine les ministres de la Sécurité et la Santé publique ont-ils tourné leurs talons, les Dr Choukou et Djim ont repris du service, et de plus belle. Aujourd'hui, les "pharmacies par terre" font une concurrence très rude aux officines formelles, au pont d'irriter Dr Masna Raksala. "La population a le plus souvent recours à ces Dr Choukou ou Djim, tout simplement parce qu'elle pense que leurs médicaments sont moins chers. Mais les médicaments vendus dans la rue sont d' une origine douteuse, contrefaits et ne respectent aucune norme de conservation. Recourir à de tels médicaments constitue un risque certain. Par contre, les médicaments vendus dans les pharmacies ont une origine bien connue avec leur autorisation de mise sur le marché", affirme le président de l'Ordre des pharmaciens du Tchad."C'est un mauvais procès", répond Adoum Mbodou, Dr Choukou dans le plus important marché de médicaments illicites de N'Djaména. "Nos produits ne sont pas contrefaits. Ceux qui ravitaillent les hôpitaux, c'est les mêmes qui sont aussi nos fournisseurs. Que ces gens (pharmaciens formels) arrêtent de nous taper dessus. C'est du commerce et s'ils sont perdants, qu'ils l'assument", dit- il, devant sa boutique bien fourni et qui n'a rien à envier à une pharmacie normale. Dans le lot des médicaments saisis et détruits l'année dernière par les autorités, il y avait beaucoup de produits provenant de la Centrale pharmaceutique d'achats (CPA), l'organe public chargé d'approvisionner les hôpitaux et centres de santé en médicaments et produits de base. Il y a encore beaucoup de cartons médicaux estampillés "CPA" dans les "pharmacies par terre". A l'instar du consommateur moyen, beaucoup de gestionnaires de pharmacies des centres de santé, viennent se procurer certains produits chez les Dr Choukou. "Entre les pharmacies formelles et la pharmacies par terre, il n'y a pas de différence. Les Dr Choukou sont sous les arbres et à la pharmacie les produits sont dans les rayons, c'est tout", Mme Djimadoum Odile, infirmière dans un centre de santé au sud de N'Djaména.

 

En plus de l'accessibilité des produits pharmaceutiques, il y a un problème sérieux de conservation."Dans une pharmacie, il faut en principe avoir un frigidaire pour conserver les vaccins, les sérums et les suppositoires parce que ce sont des produits qui ne supportent pas la chaleur", explique Abdoulaye Moustapha, responsable d'une pharmacie dans la capitale. "Pour une pharmacie qui se respecte, chaque fin du mois, il faut vérifier les dates de péremption des produits et dégager ceux qui sont périmés", ajoute-t-il. Mises à part quelques-unes que l'on peut compter sur les doigts de la main, les officines peinent à bien conserver leurs produits. Face à des délestages intempestifs, elles sont obligées de recourir à un groupe électrogène pour produire du courant. Mais faire tourner un générateur électrique 24h/24 n'est pas du tout aisé. Dans beaucoup de pharmacies, l'on a trouvé une parade. "Nous laissons les produits injectables et autres qui ne supportent pas la chaleur, chez les grossistes. C'est quand un client en demande que nous courons le chercher. Sinon nous utilisons aussi des glaciaires par moment", M. Abdoulaye Moustapha. Selon le président de l'Ordre des pharmaciens du Tchad, la solution au problème est d'avoir une usine de fabrication des médicaments au Tchad. Car si les gens continueront à importer les médicaments, leurs coûts resteront toujours plus chers. A contrario, si on arrive déjà à produire les génériques localement, le problème de coût sera un peu réduit. "Avant la fin de cette année, je vais poser la première pierre pour la construction d'une usine de fabrication de médicaments de base au Tchad", a promis le président Idriss Déby Itno en ouvrant les travaux du XIIIème forum pharmaceutique international qui s' est achevé jeudi dans la capitale tchadienne.

 

A cet effet, il a sollicité l'adhésion des chefs d'Etats de la sous-région afin de disposer d'une unité industrielle économiquement rentable pour la population tout en proposant la diversification et la spécialisation des produits par État afin d'éviter la fabrication d'un même médicament dans plusieurs pays. Une filière "Pharmacie" sera également instituée à la Faculté de Médecine de l'Université de N'Djaména, la plus importante du pays. Enfin, le chef de l'Etat tchadien a annoncé le recours à l'énergie solaire pour l'alimentation des centres de santé, ce qui permettra de mieux conserver les vaccins et autres produits pharmaceutiques. "Sans accessibilité au médicament, les meilleurs services de santé restent sans conclusion probante, sans résultats dans la plupart des cas puisque c'est le dernier noeud, le maillon terminal de la chaine des prestations des soins", conclut Nahor Mahmoud Ngawara, ministre tchadien de la Santé publique.

Partager cet article
Repost0
5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 00:23

vih.jpgLe gouvernement et ses partenaires internationaux sont à l'oeuvre pour éliminer la transmission mère-enfant du VIH d'ici l'horizon 2015. "La transmission du VIH de la mère à l'enfant est un problème majeur de santé publique qui préoccupe vingt-deux pays dont le Tchad, considérés par la communauté internationale comme pays prioritaires", déclare Dr Mahamoud Nahor Ngawara, ministre tchadien de la Santé publique.

    Sur proposition du Directeur Exécutif de l'ONU/SIDA, Michel Sidibé, quatre pays ont été choisis comme membres du comité de pilotage du Plan mondial d'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant: Afrique du Sud, Inde, Nigéria et Tchad.

"Au Tchad, à l'instar des 21 autres pays prioritaires, un plan national, budgétisé pour la période de 2012-2015, a été élaboré; un arrêté créant le Comité de pilotage chargé de la mise en oeuvre du Plan national a été signé par le Premier ministre le 29 février 2012", ajoute M. Mahamoud Nahor Ngawara.

Le Plan national est doté d'un budget qui s'élève à plus de 54 milliards francs CFA. Douze milliards (soit 22,9% du budget) sont déjà mobilisés, et les 41 milliards restants (77,1%) sont à rechercher.

"Le lancement du Plan national par Mme la Première Dame du Tchad, marraine de la CARMMA (Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique, Ndlr), a marqué une étape décisive pour notre pays à l'horizon 2015", conclut le ministre de la Santé publique.

Une enquête nationale, faite en 2005, révèle qu'au Tchad, le taux de séroprévalence du VIH est de 3,3% de la population, avec des pics de séroprévalence s'élevant à 8,3 % dans la capitale, N'Djaména, ou à 6,3 dans les régions du Logone Occidental et du Logone Oriental qui abritent respectivement la capitale économique (Moundou) et la ville pétrolière (Doba).

La prévalence nationale du VIH chez les femmes enceintes est de 3,4%. Le nombre des femmes ayant accès aux médicaments antirétroviraux, pour réduire la transmission à l'enfant, est estimé à 10,2% à la fin 2011. Et les enfants nés de mères séropositives qui reçoivent les antirétroviraux à titre préventif représentent 10%.

"L'absence de traitement fait qu'un enfant sur deux atteints de VIH/SIDA meurt avant d'atteindre son deuxième anniversaire", a déploré Emmanuel Nadingar, Premier ministre du Tchad, en lançant le week-end dernier le Plan d'actions d'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Selon lui, le Plan national est l'aboutissement d'un long processus qui s'est fait de manière participative, impliquant tous les acteurs nationaux ainsi que les financiers.

"Le Tchad s'est résolument engagé dans cette lutte contre la pandémie du SIDA. Tous les moyens nationaux seront mobilisés pour atténuer ou bouter hors de notre pays le SIDA, car la priorité aujourd'hui est d'arrêter la transmission du virus de la mère à l'enfant", a promis le chef du gouvernement tchadien.

En 2006, une décision du président Idriss Déby Itno a rendu gratuits les traitements antirétroviraux et la prise en charge totale des personnes vivant avec le VIH. Cette décision a été saluée unanimement par la communauté internationale faisant du Tchad un des rares pays d'Afrique à financer entièrement sur ses propres revenus la lutte contre le SIDA.

Le Tchad bénéficie également des financements internationaux provenant notamment du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. Dans le cadre du round 8 en cours d'exécution, le pays dispose d'une enveloppe de 43 milliards francs CFA, soit 86 millions USD.

Au Tchad, les barrières socioculturelles symbolisées par l'analphabétisme, la pauvreté et les conflits sociaux freinent la lutte contre le VIH. Et les personnes séropositives subissent une discrimination dans leur milieu social.

Pour lutter contre la pandémie et les stigmatisations, le gouvernement a fait adopter la Loi no.19 portant lutte contre le VIH et la protection des personnes séropositives. Un Observatoire national des droits humains a été mis en place par les associations de défense des droits de l'Homme. Le week-end dernier, un Forum national sur le VIH et les droits humains a été tenu dans la capitale tchadienne.

"Aucun groupe ne peut éradiquer ou atténuer tout seul les effets néfastes du Sida. Mais c'est ensemble que nous pouvons organiser une riposte efficace contre la pandémie", a déclaré M. Hinda Déby Itno en ouvrant le Forum sur le VIH et les droits humains.

La Première Dame du Tchad a appelé les ONG, les associations de défense des droits humains, les associations féminines et de jeunesse à apporter leur contribution par la sensibilisation. Elle les a convié particulièrement les jeunes "à parler plus librement des maladies sexuellement transmissibles comme de la consommation de la drogue".

Vice-présidente de l'Organisation des Premières Dames d'Afrique contre le Sida et marraine de la CARMMA dans son pays, M. Hinda Déby Itno a élaboré un plan d'actions de riposte contre la pandémie. "Ce plan d'actions intègre le volet droits humains parce qu'il prend en compte la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Sa mise en uvre va impliquer toutes les communautés et les forces vives de la Nation", a-t-elle conclu.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 00:30

michel-sidibe.jpgLe Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a terminé sa visite officielle au Tchad le 31 mai après avoir rencontré le Président Idriss Deby Itno, la Première dame Hinda Deby Itno, les hauts responsables gouvernementaux et la société civile pour souligner les avancées nationales de la riposte au sida.

M. Sidibé a rencontré le Président Deby Itno pour débattre des opportunités et des difficultés rencontrées dans la riposte au sida au Tchad. L'un des domaines de la riposte nationale au sida qui a vu des avancées est l'accès au traitement antirétroviral. Depuis 2007, la fourniture de traitement du VIH a été offerte par l'État, à titre gratuit. Selon le Rapport d'avancement 2011 : Riposte mondiale sur le VIH/sida, publié conjointement par l'ONUSIDA, l'OMS et l'UNICEF, environ 32 000 personnes bénéficiaient de traitements antirétroviraux fin 2010, couvrant 39 % des personnes qui devraient recevoir un tel traitement.

Le Président Deby Itno a fait remarquer que le Tchad finance plus de la moitié (53 %) des ressources exigées pour les traitements. Il a souligné que la riposte au sida a permis au Tchad de mettre les personnes au centre de l'agenda de développement du pays.

Le Tchad a une prévalence nationale au VIH de 3,4 %. Le taux d'infection à VIH est particulièrement élevé parmi les professionnels du sexe, estimé à 25,5 % dans la capitale Ndjamena.

M. Sidibé a partagé son inquiétude avec le Président pour ce qui concerne les hauts niveaux de stigmatisation et de discrimination dans le pays, surtout parmi les personnes vivant dans les zones rurales. Il a insisté sur le fait que la stigmatisation et la discrimination conduisent les personnes vivant avec le VIH à la clandestinité, loin des services anti-VIH pourtant indispensables, et s'ils ne sont pas soignés ils pourraient saper l'efficacité des récentes avancées du pays.

En vue du prochain sommet de l'Union africaine au Malawi, M. Sidibé a encouragé le Président Deby Itno d'appuyer et de promouvoir l'agenda d'appropriation nationale et la responsabilité partagée parmi les autres chefs d'État africains. Il a souligné que le Tchad tient une occasion sans précédent pour financer des ressources nationales plus importantes afin de compléter les investissements dans la lutte contre le VIH de la part de partenaires internationaux. Le Tchad s'appuie actuellement sur des sources externes pour financer plus de 85 % de ses programmes nationaux de lutte contre le sida.

« Le Tchad a fait preuve d'avancées remarquables en renforçant l'accès aux traitements, en combattant la stigmatisation et la discrimination et en garantissant que les doits des personnes vivant avec le VIH soient protégés. La riposte au sida représente une importante occasion de changer le modèle de développement, » déclare M. Sidibé.

Lors de leurs discussions, le Président Deby Itno et M. Sidibé ont reconnu qu'un rythme plus important était nécessaire pour augmenter les services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant (PTME). Bien que le nombre de centres PTME dans le pays a augmenté de 93 en 2009 à 140 en 2011, la couverture reste faible, à 10 %. L'une des principales contraintes est le manque de coordination et d'intégration entre la PMTCT et les programmes maternels et reproductifs.

Lors de leurs discussions, le Président Deby Itno et M. Sidibé ont reconnu qu'un rythme plus important était nécessaire pour augmenter les services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant (PTME). Bien que le nombre de centres PTME dans le pays a augmenté de 93 en 2009 à 140 en 2011, la couverture reste faible, à 10 %. L'une des principales contraintes est le manque de coordination et d'intégration entre la PMTCT et les programmes maternels et reproductifs.

M. Sidibé a participé avec le Président Deby Into à un événement le 31 mai pour lancer le plan national pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. Le Tchad est l'un des 22 pays inclut dans le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères.

Dans le cadre de sa visite, M. Sidibé a participé à des réunions avec le Premier ministre du Tchad, Emmanuel Nadingar, le ministre de la Santé, Mamouth Nahor Ngawara, et le ministre des Finances, Christian Georges Dinguimbaye.

Avant de conclure son voyage de deux jours, M. Sidibé a rencontré la Première dame du Tchad, Hinda Deby Itno, pour discuter son travail en relation avec la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA). Il a également pris l'occasion d'interagir avec le réseau national de personnes vivant avec le VIH (RNTAP+) et a participé à un forum sur les droits de l'homme et le VIH organisé par le ministre des Affaires étrangères.

Pendant la visite, le Président Deby Itno a décoré M. Sidibé de l'une des plus hautes distinctions du pays, celle de Grand Chancelier de l'ordre National du Tchad, en reconnaissance pour son engagement et sa contribution à la riposte mondiale au sida.

Partager cet article
Repost0