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Portrait du nouveau premier ministre Dimrangar DADNADJI

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Mahamat saleh haroun

  Mahamat SALEH HAROUN 

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Le Tchad est prêt militairement pour sauver le peuple malien!!!

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 09:12

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Dans ce communiqué de presse, le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) fait comprendre que le protocole d’accord signé avec le Gouvernement le 16 octobre 2010 a apporté la paix sur l’ensemble du territoire quoique qu’on en dise. Aujourd’hui selon le document, un calme apparent est perceptible dans le secteur de l’éducation et personne ne peut dire le contraire. Le document de poursuivre qu’en effet, en concédant un certain nombre d’avantages aux enseignants, le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno a su apprécier le rôle et l’importance de l’éducation dans son pays.

 

Le communiqué indique que le Tchad à l’instar des autres pays du monde est partant pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement et aucun pays ne peut prétendre se développer sans passer par l’éducation. «Au Tchad, s’il y a un secteur qui ne jouit pas des à côtés, c’est bien l’enseignement et là beaucoup de nos responsables l’ignorent», a dit le document. Le Communiqué souligne que le budget de l’Etat est toujours l’œuvre du Gouvernement qui discute d’abord à son niveau pour soumettre ensuite à l’Assemblée nationale qui l’adopte et le promulgue en loi. Cette loi, une fois promulguée rend le budget exécutoire.

 

C’est ainsi que dans le budget 2012, le SET demande au Gouvernement de mettre le reste de ses revendications en application. Il s’agit entre, autres, des primes de logement, de déplacement et documentation qui sont budgétisés et devaient être versés aux bénéficiaires depuis janvier 2012 mais, jusqu’à ce jour, cela n’a pas encore été le cas. Aujourd’hui pour le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), des trois primes prévues, seul le logement est versé. «Le SET qui trouve que c’est une question de temps, a été surpris par l’attitude de certains responsables au niveau du ministère de Finances et du budget. Pour ces derniers, il y a incompréhension et les trois primes restantes seront à échelonner en trois ans (2012, 2013 et 2014)», informe le communiqué. Et d’ajouter que lors de l’audience avec le Président de la République le 17 mai dernier, le Chef de l’Etat a rassuré que les trois primes restantes sont prises en compte par le budget 2012 et on devrait les verser aux bénéficiaires.

 

Le communiqué mentionne qu’une correspondance sous le n°720/PR/SGP/2012 en date du 28 mai 2012 adressée au Premier ministre et transmise au ministère des Finances et du Budget en date du 31 mai 2012 stipule clairement que sur instructions fermes du Président de la République, les points suivants devraient-être exécutés impérativement: il s’agit de toutes les primes restantes et du recrutement de cinq milles lauréats des ENIB au compte du budget 2012. «Du président de la République, au ministère des Finances et du Budget qui a le dernier mot? Le SET, respectueux de ses engagements, ne cherche qu’à concilier les points de vue et tient pour responsable le ministère des Finances et du Budget pour tout ce qui adviendra si jamais une solution n’est trouvée dans un bref délai. Le Bureau exécutif national demande à tous ses militants d’être vigilants et mobilisés pour des actions à venir», ajoute le communiqué de presse.

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 09:08

 

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L’Union des syndicats du Tchad (UST) a entamé ce lundi une troisième semaine de grève pour exiger le relèvement de la valeur indiciaire des salaires de 115 à 150 points, tel que prévu dans un protocole d’accord signé en novembre 2011 avec le gouvernement.

 

"Si jusqu’au mercredi 8 août, le gouvernement ne donne pas le salaire, nous serons dans l’obligation d’aller en grève sèche", déclare Youssouf Mahadjir, vice-président de l’UST.

 

En suspendant depuis le 1er août le paiement des salaires du mois de juillet, le gouvernement a poussé les travailleurs à durcir la grève qu’ils ont déclenchée le 17 juillet 2012. Lors de leur assemblée générale tenue samedi dernier à la Bourse du travail, les militants de l’UST ont exigé que la grève sèche commence ce lundi. Mais les dirigeants de la plus grande centrale syndicale du pays les ont convaincus qu’une grève sèche avant huit jours est illégale, conformément à la législation sociale.

 

Ainsi, à partir du 9 août prochain, le service minimum ne sera plus assuré dans les services essentiels tels la santé, si la suspension du paiement des salaires n’est pas levée. Ce qui sera, pour la majorité des Tchadiens, une catastrophe en cette période de ramadan et des pluies, synonyme d’austérité et de maladies comme le paludisme et le choléra.

 

"C’est le gouvernement qui a rompu le contrat par la suspension du paiement des salaires. C’est à lui que la population devrait demander des comptes", conclut M. Youssouf Mahadjir.

 

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 21:06

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Renforcer la capacité des comités nationaux de bioéthique pour fournir des orientations et conseils au gouvernement, tel est l’objectif que vise l’organisation du séminaire de formation du comité national de Bioéthique qui a eu lieu du 1er au 3 août 2012 au Novotel La tchadienne.

 

Organisé par l’UNESCO, ces assises constituent le socle du protocole d’accord de coopération de trois ans, signé en mars 2012 entre le ministère de l’Enseignement Supérieur et l’UNESCO. La bioéthique, faut-il rappeler, est une recherche des normes morales applicables aux sciences du vivant qui comprend également la médecine. C’est en fait une réflexion critique sur le comportement et les attitudes qu’on adopte dans les domaines des sciences de la vie et de la santé.

 

Etant donné que la science et la technologie évoluent sans cesse, l’humanité aussi doit bénéficier de ces avantages. Le besoin de réfléchir à la dimension morale des progrès scientifiques et technologiques ainsi que le désir d’améliorer la santé publique dans de nombreuses régions du monde ont conduit à l’établissement des comités bioéthiques au niveau national et international.

Selon Mme Dafna Freintzol, experte de l’UNESCO le programme d’assistance au comité de bioéthique a commencé en 2007 afin d’accompagner les Etats membres à construire, appuyer ou renforcer leurs activités en matière de bioéthique. Quant aux comités déjà établis, l’UNESCO les accompagne dans l’amélioration de leurs capacités et de leurs performances.

 

Pour le Chef de section bioéthique du secteur des sciences sociales et humaines, les comités nationaux de bioéthique peuvent fournir des orientations et des conseils aux décideurs politiques et aux gouvernements, promouvoir des débats, des analyses et des politiques, soutenir l’enseignement de l’éthique et constitution, selon les besoins et demandes de chaque pays. Mme Dafna de souligner que les comités de bioéthique peuvent également assurer la cohérence entre le niveau national et local et les normes internationales, sur la base des droits de l’homme et des principes communs de la dignité humaine.

 

 

Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement Supérieur, Saleh Hagam, a pour sa part déclaré que le Tchad ayant souscrit en tant que membre de l’UNESCO aux trois déclarations universelles sur la bioéthique ne pouvait rester en marge du progrès scientifique et technologique. Lesquelles déclarations sont : la déclaration internationale sur le génome humain et les droits de l’homme de novembre 1997 ; la déclaration internationale sur les données génétiques humains d’octobre 2003 et la déclaration universelle sur le bioéthique et les droits de l’homme d’octobre 2005.

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 19:02

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« Près de la moitié des enfants tchadiens souffrent de malnutrition chronique et nous dépassons actuellement les seuils d’urgence en terme de malnutrition aigüe sévère. Alors, les taux de malnutrition des enfants de moins de cinq ans ont effectivement beaucoup augmenté ces quatre derniers mois de l’année 2012 et sont plus élevés que l’année dernière… »

 

L’Unicef vient de rendre publics des chiffres assez effroyables concernant le Tchad : deux enfants sur cinq souffrent de malnutrition chronique et un sur six de malnutrition aigüe sévère. C’est le taux le plus élevé d’Afrique centrale et occidentale. Comment en est-on arrivé là ? Pour en parler, Bruno Maes, est le représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) au Tchad. Il répond aux questions de Sonia Rolley.

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 13:17

enfant tchadien"Au Tchad, dans sa bande sahélienne, 127 300 enfants souffriront de malnutrition aiguë sévère en 2012 et un traitement thérapeutique approprié devra leur être apporté afin de contenir la mortalité", ajoute Mme Ferreiro.

 

Le Tchad fait partie des huit pays dans la région du Sahel qui doivent faire face aux effets dévastateurs de la sècheresse, des prix élevés des denrées alimentaires et de l'instabilité. Il a le taux de malnutrition aigüe globale le plus élevé en Afrique de l'ouest et centrale, soit 16,3%, loin devant le Niger (12,3%), le Nigeria (11%) ou le Mali (10,9%).

 

De nombreuses communautés au Tchad ne se sont pas remises des multiples crises alimentaires de ces dernières années, les laissant plus vulnérables face à la sécheresse et aux mauvaises récoltes. Cette situation est aggravée par d'autres défis structurels dans le pays: un système de santé faible, l'extrême pauvreté, l'insécurité, etc.

 

De plus, cette année, l'insécurité alimentaire générale a été aggravée par le retour de 90 000 Tchadiens de Libye suite à la guerre civile dans ce pays. D'après le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la perte des échanges avec la Libye a fortement affaibli les familles tchadiennes qui ont commencé à s'endetter. De plus, les prix ont fortement augmenté et doublé dans certains domaines par rapport à 2011, en cette période de soudure (la saison des pluies allant de juin à août) et de ramadan.

 

Pour les partenaires humanitaires, il faut construire la résilience. Il ne s'agit pas seulement de répondre à l'urgence d'aujourd'hui, il faut également prévenir les urgences de demain. "C'est une obligation pour l'UNICEF de continuer la mise à l'échelle de la réponse à la crise nutritionnelle afin de sauver tous les enfants face à la malnutrition", affirme Bruno Maes, représentant de l'UNICEF au Tchad.

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 10:59

SYNDICATS.jpgL'Union des syndicats du Tchad (UST) a déclenché, à partir de ce lundi, une nouvelle grève d'une semaine dans le secteur public et parapublic pour revendiquer l'application d'un protocole d'accord signé en novembre dernier et dont le gouvernement fait une lecture très différente.

 

"Nous n'avons pour le moment rien obtenu de la part du gouvernement concernant nos revendications", déclare Adjia Djondang François, secrétaire général de l'UST.

 

Après la grève de trois jours observée la semaine dernière, les membres de la plus grande centrale syndicale du Tchad ont multiplié les rencontres avec des responsables gouvernementaux ( dont le Premier ministre Emmanuel Nadingar), mais toutes ont accouché d'une souris. Réunis en assemblée générale samedi à la Bourse du travail, ils ont durci le ton et décidé d'une nouvelle grève d'une semaine, renouvelable automatiquement si le gouvernement ne satisfait pas leurs revendications.

 

En novembre 2011, après trois semaines de grève, le président Déby Itno a accepté de signer la nouvelle grille salariale des fonctionnaires. Il a ensuite promulgué un décret qui approuve et rend exécutoire les grilles salariales consécutives au relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et du Salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG) dans le secteur privé.

 

Selon le protocole d'accord de novembre 2011, sur les 300 points que les fonctionnaires ont exigé sur leurs indices salariaux, le gouvernement leur concèdera 60 points dès l'année 2012. Les 240 points restants seront répartis sur les deux années suivantes, compte tenu de l'amélioration de la situation financière de l'Etat.

 

Mais au lieu de recevoir 60 points comme cela est dit, certains fonctionnaires se retrouvent depuis janvier 2012 (date d'entrée en vigueur du protocole d'accord) avec des salaires moindres que ceux qu'ils percevaient avant et avec 1.000 F CFA ou 2.000 F CFA d'augmentation. "Ce n'est vraiment pas les termes du protocole d'accord", déplore Adjia Djondang François.

 

Pour Hassan Sylla Bakari, ministre de la Communication et porte- parole du gouvernement, l'application de la grille salariale convenue avec les partenaires sociaux aura une incidence financière de 12,5 milliards F CFA: 2,5 milliards F CFA en 2012 ( soit les 20% des 300 points); 5 milliards F CFA en 2013 (40% des 300 points) et 5 milliards F CFA en 2014 (40% restants des 300 points).

 

Se basant sur le principe universel de reversement selon lequel les fonctionnaires sont reversés de l'ancienne grille à la nouvelle à un indice égal ou à des taux immédiatement supérieurs, le porte-parole du gouvernement tchadien affirme que le fonctionnaire de l'indice le plus bas bénéficiera de 60 points d'indice, alors que ce n'est pas systématique pour celui qui le suit.

 

"C'est partant de ce principe que la grille a été appliquée. Il ne s'agit nullement d'ajouter de façon linéaire 60 points d'indice aux salaires de tous les fonctionnaires", explique-t-il. Car une application linéaire de la grille induirait, selon lui, une incidence financière globale de 36 milliards F CFA sur les trois ans.

 

"Toutefois, dans sa volonté de préserver la paix sociale, le gouvernement a décidé de faire des ajustements pour que les agents de l'Etat qui n'ont pas vu leurs salaires évoluer au cours du premier semestre de l'année 2012, puissent bénéficier d'un léger aménagement en dépit du principe de reversement universel", affirme Hassan Sylla Bakari. "Ce léger aménagement", c'est au total 850 millions F CFA.

 

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement précise qu'en ce qui concerne le passage de la valeur du point d'indice de 115 à 150, aucune allusion n'a été faite dans le protocole d'accord, et c'est pour cette raison que ce point doit faire l'objet de négociations futures. Il rappelle que le gouvernement reste ouvert au dialogue et aux échanges avec ses partenaires sociaux. Il invite, enfin, "tous les agents de la Fonction publique à reprendre normalement leurs activités d'autant plus que le dialogue se poursuit pour trouver une solution aux questions posées par l'Union des syndicats du Tchad".

 

"Nous n'avons rien à négocier avec le gouvernement puisque tout a été déjà négocié; le décret 1249 et le protocole d'accord sont là et il faut seulement aller à leur application", répond Adjia Djondang François.

 

Pour le leader syndical, il n'est pas question surseoir à la grève pour pouvoir entamer des discussions. "Les négociations peuvent être tenues ou poursuivies pendant le délai de la grève. Si la semaine (de la grève, Ndlr) passe et que rien n'est fait, la semaine qui suivra sera alors une grève beaucoup plus dure, c'est- à-dire sans service minimum", prévient-il.

 

Pendant les trois jours de grève de la semaine dernière, les personnels réduits qui assuraient le service minimum dans les hôpitaux et centres de santé de la capitale et des villes de province ont été débordés par les malades. Les transports en commun, tenus par des particuliers, n'ont pas été touchés par la grève. Dans les écoles, c'est le désert naturel, enseignants et élèves sont déjà en vacances. "Il n'y a que les décrétés ( fonctionnaires nommés à des postes par décret, Ndlr) qui vont au bureau, de peur de perdre leur place. Mais partout où nous avons circulé, à part les banques dont la situation salariale des employés a été arrangée in extrémis par un arrêté, les bureaux du public, quand bien même ouverts, n'ont pas été fonctionnels", ont affirmé de nombreux grévistes à l'assemblée générale de samedi.

 

Le secrétaire général de l'UST appelle "ses camarades à une mobilisation forte". Selon lui, sa centrale a le soutien du Collectif des associations de défense des droits de l'Homme, de la Convention de défense des droits humains, de la Confédération syndicale internationale (basée à Bruxelles) et de sa section Afrique à Lomé, au Togo.

 

La Ligue tchadienne des droits de l'Homme (LTDH), qui a signé avec l'UST en 1992 un protocole d'accord pour la promotion et la protection des droits sociaux et économiques, soutient également la grève des syndicats. "Les travailleurs perçoivent des salaires qui ne leur permettent pas de faire face à leurs besoins, tant la vie devient outrageusement chère. Ensuite, nous faisons face à des mesures impopulaires et injustes que le gouvernement actuel, dopé par de gros revenus que génère le pétrole, exerce sur la population en lui tournant complètement le dos", dénonce son président, Massalbaye Ténébaye.

 

Ces mesures sont les déguerpissements, les expropriations pour cause d'utilité publique, l'interdiction des activités sur les fleuves (transport, pêche et blanchisserie), le port des casques pour les motocyclistes, sans oublier l'insécurité.

 

Unies devant cette "situation intenable", l'UST et la LTDH entendent mobiliser d'autres forces pour "contraindre le gouvernement à revenir à de bonnes pratiques". "En tant qu'observateurs et respectueux de la loi, pas comme le gouvernement, les actions que nous mènerons avec l'UST et les autres organisations de la société civile, se feront dans la légalité, de manière démocratique et pacifique", précise Massalbaye Ténébaye. Dans les rangs des travailleurs, l'on se félicite de tous ces soutiens affichés ou potentiels, mais l'on reste lucide. "Nous entrons dans une période très difficile de soudure et il faut absolument que nous arrivions à faire face à cette situation", prévient Adjia Djondang François.

"Le collectif budgétaire n'est pas encore bouclé et nous pensons qu'il pourra valablement prendre en compte les revendications des travailleurs si volonté politique d'y arriver est là de la part du gouvernement", conclut Adjia Djondang François.

 

L'Assemblée Nationale, qui doit voter un collectif budgétaire ( si le gouvernement y voit la nécessité), est en vacances jusqu'au 5 octobre.

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 12:54

syndicatsLa grève générale démarrée la semaine dernière à l'appel de l'Union des syndicats du Tchad doit reprendre ce lundi 23 juillet. Cette grève vise à revendiquer l'application du protocole d'accord signé en novembre 2011 qui prévoyait une augmentation des salaires, mais aussi à dénoncer des mesures très impopulaires comme l’interdiction, depuis un mois, de pêcher dans le fleuve Chari au niveau de N'Djamena. Massalbaye TENEBAYE, président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme, revient plus en détail sur cette interdiction.

 

« Le gouvernement a arraché arbitrairement et dans la violence comme à son habitude les pirogues et les pieds des personnes. [...] C'est une mesure qui relève de l'abus de pouvoir. »

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 16:25

marche-n-djam.jpgLe ramadan de l’an 1433 de l’Hégire a commencé vendredi, alors que les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber sur le marché et que la principale centrale syndicale du pays menace de déclencher une nouvelle grève dans le secteur public et parapublic.

 

Mais sur les marchés de la capitale et des villes secondaires, les prix des denrées de première nécessité augmentent sans cesse. Et beaucoup de pères de famille, comme Abdoulaye Mbodou, cadre dans l’administration, s’ils auront les moyens de donner, chaque soir, à leurs proches un "f’tour" ("iftar", en arabe local, Ndlr) "convenable et consistant".

 

Depuis un peu plus d’une semaine, le poisson est devenu un luxe pour beaucoup de ménages de N’Djaména. Le prix du petit sac de poissons frais, ravitaillé du Lac Tchad, vaut autour de 30.000 F CFA, contre 14.000 F CFA il y a peu de temps. La viande, autre aliment de base des Tchadiens, devient également rare dans les plats. "Bien avant le début du mois saint, nous arrivions à peine à manger du poisson frais ou de la viande au déjeuner deux ou trois fois par semaine. Le reste des jours, nous devons nous contenter du poisson fumé ou séché", confie Abdoulaye Mbodou, marié à trois femmes et père de onze enfants.

 

Au marché des céréales de la N’Djaména, le sac de maïs est vendu depuis deux mois à 27.000 F CFA, alors qu’en temps normal, on pouvait l’acquérir à 14.000 francs. Le sac de mil pénicillaire, quant à lui, vaut 25.000 F CFA. Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Irrigation, la dernière production agricole a connu un déficit céréalier de 400.000 tonnes.

 

Le bidon d’huile végétale importée de dix litres, est vendu entre 12.500 et 14.000 F CFA, contre 11.000 F CFA il y a quelques semaines. Le litre d’huile d’arachide locale est également passé de 800 à 1.250 ou 1.300 francs. Le prix du sucre fabriqué par la Compagnie Sucrière du Tchad, qui bénéficie des facilités fiscales, stagne depuis quelques mois autour de 1.200 F CFA le paquet de 1 kg, bien plus cher que celui importé du Cameroun et vendu à 1.100 F CFA.

 

L’Etat a défiscalisé et subventionné les produits de première nécessité (riz de 50 kg, huile végétale, lait et pâtes alimentaires) afin de minimiser les prix sur le marché. Mais c’est l’effet contraire qui se produit. Les commerçants, véreux, créent des pénuries artificielles en constituant des stocks, puis imposent des prix exorbitants, au grand dam aux consommateurs.

 

En octobre 2010, le président Idriss Déby Itno a décidé de s’investir personnellement contre la cherté de la vie. "Cette pratique doit prendre fin, a-t-il martelé devant un parterre d’opérateurs économiques. Vous devez comprendre que vous ne pouvez indéfiniment escroquer la population en complicité avec les transporteurs, en réalisant des superbénéfices sur le dos de celle- ci. Il faut que cela change ! "

 

"Le Tchad qui est un pays agro-sylvo-pastoral par excellence ne doit pas connaître des pénuries de viande, de maïs, de riz ou d’oignons, les aliments les plus consommés", déclare cheikh Abdadayim Abdoulaye Ousman.

 

Selon le secrétaire général du CSAI, le ramadan est un mois spirituel, social et de générosité pendant lequel les fidèles doivent prêcher l’amour du prochain en posant de bons actes. "Sous d’autres cieux, les commerçants achètent des marchandises et les revendent au rabais en guise d’aumône en faveur des pauvres. Si nos commerçants n’agissent pas de même, c’est qu’ils n’auront pas de bénédiction d’Allah", estime-t-il.

 

A la Direction de la Concurrence et du contrôle des prix, au sein du ministère tchadien du Commerce et de l’industrie, l’on a recommandé au gouvernement de créer des magasins témoins ou de régulation des prix. "Ces magasins peuvent réduire les prix intermédiaires dans la distribution des produits et le développement des céréales locales pour faciliter leur consommation", explique son président, Tchoroma Matalama.

 

"Le gouvernement doit accélérer et veiller à la mise en oeuvre d’une politique efficace du Programme national de sécurité alimentaire (PNSA) et rendre obligatoire l’affichage des prix des produits de première nécessité dans les marchés et boutiques. Il doit également accélérer l’adoption et la mise en oeuvre de la loi sur la méthodologie, la politique des consommateurs et la concurrence", plaide Al Hadji Daouda Adam, secrétaire général de l’Association de défense des droits des consommateurs (ADC).

 

Il ajoute que les autorités municipales doivent veiller à la salubrité des produits vendus dans les marchés et au respect de l’affichage des prix.

 

Pour tromper la vigilance des brigades de contrôle des prix, les commerçants ont trouvé une parade : ils affichent bien les prix des articles devant leurs échoppes, mais ils les vendent plus chers. "C’est à prendre ou à laisser. Ces hommes-là sont très cupides et ne méritent pas qu’on les appelle musulmans. Ils nous affament, nous leurs frères, au nom du profit", s’indigne Amina Lawane, secrétaire de direction et mère de cinq enfants.

Le ramadan coïncide également avec une crise alimentaire aigüe qui frappe plusieurs régions du Tchad situées dans la bande sahélienne. Selon une enquête conjointe du ministère tchadien de l’Agriculture et de l’irrigation et du Programme alimentaire mondiale (PAM), environ 1.200.000 personnes souffrent de malnutrition aigüe dans cette partie du pays.

 

Enfin, l’Union des syndicats du Tchad (UST) a observé, en début de semaine courante, trois jours de grève dans le secteur public et parapublic pour réclamer l’application d’un protocole d’accord signé en novembre 2011 et "dénoncer la mauvaise gouvernance qui a occasionné la cherté de vie, l’injustice, l’insécurité, la corruption généralisée, les mesures impopulaires notamment l’interdiction de la pêche et toutes autres activités sur les berges du Chari", selon son secrétaire général, Adjia Djondang François.

 

La plus importante centrale syndicale du pays a suspendu jeudi son mouvement, mais elle pourrait entamer dès lundi prochain une nouvelle grève sèche et illimitée qui pourrait toucher le secteur privé.

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 12:43

 enfant-tchadien.jpg"Le dernier rapport rendu public en mois de mai 2012 par l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNFPA) et la Banque mondiale montre qu'avec 1.100 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, malgré cette légère amélioration, cela demeure largement au-delà de la norme", explique M. Bédoumra Kordjé, ministre tchadien du Plan, de l'économie et de la coopération internationale.

 

"C'est partant de ce constat que l'UNFPA et le gouvernement du Tchad ont convenu de commun accord de mettre l'accent sur les activités clés devant concourir à l'amélioration de cet indicateur notamment par des soins obstétricaux d'urgence et le repositionnement de la planification familiale", ajoute le ministre.

 

Le 23 mai dernier, M. Bédoumra Kordjé et M. Mamadou Dicko, représentant de l'UNFPA au Tchad, ont signé un Plan d'actions dans la lutte contre la mortalité maternelle. D'un montant de 22 millions dollars US (dont 12 millions sont les propres fonds de l'UNFPA et les 10 millions sont des cofinancements), le Plan d'actions couvre la période allant de 2012 à 2016. Pour le représentant de l'UNFPA au Tchad, la mise en oeuvre de ce plan d'action se fera à travers les programmes de travail annuel et mobilisera les principaux ministères partenaires, ainsi que les ONGS et les associations de la société civile.

 

"La mission qui m'a été dévolue consiste à sensibiliser, plaider er informer à tous les niveaux de la société. Je me consacre également à la mobilisation des ressources, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays", déclare la nouvelle ambassadrice de la CARMMA au Tchad.

 

Acronyme de la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique, la CARMMA est une initiative de l'Union Africaine et de plusieurs organisations et ONG dont l'UNFPA.

 

Pour pérenniser l'oeuvre de son prédécesseur, Mme Blondeau ajoute avoir planifié une caravane de sensibilisation dans six- régions du pays, entre juin et décembre 2012. Début juillet, elle a entamé cette campagne dans les régions du Mayo-Kebbi Est et du Mayo-Kebbi Ouest.

 

"Je mets l'homme au coeur de mon plaidoyer. Il faut le persuader que si sa femme enceinte se rend à l'hôpital pendant sa grossesse, il en va de l'intérêt de son épouse et de son enfant à naître", précise Mme Blondeau.

 

Entre fin juin et début juillet 2012, le ministère de la Santé publique et l'Assemblée nationale ont envoyé des missions conjointes dans toutes les régions du pays pour sensibiliser sur la réduction du taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile. La plupart des rapports de ces missions, conduites par des députés, s'accordent sur les causes de la mortalité maternelle: manque de sang pour la transfusion; manque de médicaments et d'équipements dans les hôpitaux et centres de santé; manque cruel du personnel qualifié et compétent; éloignement des centres de santé parfois de faible opérationnalité; comportement négatif, peu accueillant et discriminatoire de certains agents soignants; etc.

 

A ces entraves s'ajoute le statut de la femme rurale. Moins informée et plus vulnérable que sa consoeur de la ville, la femme rurale n'est pas consultée sur sa propre santé. C'est la famille et les hommes qui décident si elle doit accoucher à la maison ou à l'hôpital, subir une césarienne, etc. Une étude récente du ministère de la Santé publique révèle que seulement 24 hôpitaux de district sur les 55 que compte le pays sont en mesure d'offrir des services obstétricaux d'urgence complets. Ainsi 79% des accouchements au Tchad sont faits sans assistance du personnel qualifié. Et 92% de femmes n'ont pas accès aux consultations postnatales.

 

Dans la capitale tchadienne, un grand et moderne Hôpital de la mère et de l'enfant a été inauguré en 2011. Très vite, il a été submergé par les consultations obstétricales. A l'image des autres structures sanitaires du pays, il manque cruellement de sages- femmes et autres personnels soignants. "L'intervention la plus efficace pour garantir une maternité sans risque est d'assurer la présence d'une sage-femme compétente pendant tous les accouchements, la disponibilité d'un moyen de transport pour accéder aux services de secours et la fourniture de soins obstétricaux de qualité", estime le député Mamadou Maindoh qui a dirigé une mission de sensibilisation dans la région du Moyen-Chari, frontalière avec la République centrafricaine.

 

Selon Dr Anicet Zapayéké, gynécologue de l'Hôpital de l'amitié Tchad-Chine, la répartition actuelle des centres de santé au Tchad n'est pas de nature à permettre la lutte contre la mortalité maternelle. "La répartition doit être juste et équitable. Il faut éviter que les femmes parcourent plus de 75 km à dos d'âne pour accéder à un centre de santé", précise-t-il. En 1996, la première étude a révélé 827 cas de décès maternels pour 100.000 naissances vivantes au Tchad. Huit ans après, une autre étude a montré que le taux de mortalité va crescendo: 1.099 cas. Une enquête, réalisée conjointement en 2011 par l'OMS, la Banque mondiale, l'UNICEF et l'UNFPA sur "les tendances sur la mortalité maternelle dans le monde", a révélé 1.200 décès au Tchad, classé deuxième pays au monde où les femmes meurent le plus en donnant vie, derrière l'Afghanistan (avec 1.400 décès).

 

Au lancement de la CARMA, en décembre 2009, de grands engagements ont été pris. Le gouvernement a élaboré la Feuille nationale de route pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Objectif: réduire à 275 le nombre de décès pour 100.000 naissances. En 2010, une table- ronde organisée à N'Djaména a permis de mobiliser 86 milliards francs CFA pour réduire le fléau.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 09:36

getImageEm-copie-1Plus de 18 millions de personnes sont victimes d'une nouvelle crise alimentaire dans le Sahel, qui atteint actuellement son pic. En attendant ces récoltes, le Sahel subit, selon les acteurs de terrain, le pic de cette crise née d'une mauvaise production causée l'an dernier par des pluies insuffisantes ou irrégulières.

 

Si au Tchad le ministre de l'Agriculture Adoum DJIMET assure que la crise est "sous contrôle", pour l'Unicef la situation "reste critique, puisque dans neuf régions (du pays) sur onze, plus de 15% d'enfants souffrent de malnutrition aiguë", indique Joséphine Ferro, une responsable de l'agence onusienne sur place.

Et dans tout le sahel, les prix des denrées s'envolent sur fond de spéculation. Ainsi à N'djamena, le sac de 100 kg de maïs est passé de 25.000 FCFA  à 30.000 FCFA , et les 100 kg d'arachide ont bondi de 100.000 FCFA (150 euros) à 150.000 FCFA (220 euros).

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