30 avril 2012
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Ouverture ce lundi 30 avril 2012 à N'Djamena du quatorzième sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT), qui regroupe le Tchad, le Niger, le Nigéria, le Cameroun, la République centrafricaine et la Lybie. Ce sommet statutaire, qui devrait parler de la sauvegarde du Lac Tchad, a en fait un invité surprise : la secte islamiste Boko Haram qui fait des dégâts au Nigeria et menace les pays de la région.
Le mémorandum insiste sur la participation de tous les États membres à une force mixte ayant pour mission de sécuriser le bassin du lac Tchad où sevit la secte islamiste. L'interpellation s’adresse surtout au Cameroun, qui a quitté la force mixte il y a quelques années. Il faut dire que cette force, créée en 1998, n’a jamais existé. Mais la menace terroriste représentée par Boko Haram oblige à la remettre à l’ordre du jour. Selon les experts, il faut surtout donner les moyens matériels et financiers à cette force, pour lui permettre d’être plus efficace.
Dans leur conclusion, les experts qui ont préparé le sommet des chefs d'Etat ont ajouté un mémorandum, appelant à la réactivation de la force mixte des armées des pays riverains du lac Tchad. Le déploiement de la force mixte des pays riverains du lac Tchad sera sans doute le premier chantier de l’ingénieur nigérian Sanusi Imran Abdullahi, qui devrait être confirmé au poste de secrétaire exécutif de la CBLT au sortir de ce sommet.
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24 avril 2012
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La cour d'Appel de Moundou a annulée ce mardi la condamnation à un an de prison pour corruption et complicité de braconnage de Gali Ngothé Gatt.Si le ministère public tchadien envisage de se pourvoir en cassation, cette démarche n'est pas suspensive, le député recouvre donc la liberté. La cour d'appel de Moundou a annulé la procédure visant ce député d'opposition , condamné en première instance à un an de prison pour corruption et complicité de braconnage. La défense du député a beneficié du soutien de l'opposition politique au Tchad et de plusieurs organisations internationales.
Rappel des faits:Gali Ngoté Gata a été condamné en mars. Mais son cas a vite soulevé la controverse. Le 17 avril, un des magistrats de la cour a démissionné estimant que l’on cherche à donner une orientation politique à l’affaire.
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21 avril 2012
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Le conseil des ministres ordinaire du 19 avril dernier traduit la volonté des autorités tchadiennes de lutter de manière ferme contre le détournement des fonds publics. Ainsi le projet de texte proposé par le ministère de la justice en vue de lutter contre l’enrichissement illicite vient à point nommé pour une moralisation de la vie publique.
Ce texte d’après les autorités sera suivi d’une reforme structurelle d’envergure du Ministère des Finances et du Budget et dans les procedures de passation des marchés publics. Espérons cette fois-ci que cette initiative gouvernementale se traduira à terme par des résultats concrets allant dans le sens de l’amélioration de la gestion des derniers publics.
Quand le gouvernement reconnait des malversations dans la passation et la réalisation des marchés publics des travaux et de fournitures, cela constitue un bon début dans la lutte contre ces phénomènes.
Il convient de rappeler que dans un rapport de 2009 portant sur la gestion des ressources pétrolières au Tchad, l’ONG international crisis group (ICG) dans ses recommandations préconisait que des mesures techniques sont nécessaires pour renforcer les procédures de passation des marchés publics. La raison officielle pour laquelle tous les crédits d’investissement publics sont centralisés au seul ministère des Infrastructures est que les autres ministères ne disposent pas toujours de la capacité technique pour réaliser des projets. Or, il s’avère que ce système est à la base du renforcement du clientélisme politique et de la corruption. Le ministère des Infrastructures étant lui-même parfois débordé, beaucoup de marchés publics sont passés au gré à gré sans une étude technique ni un suivi rigoureux.
Dans le souci d’éviter la déperdition des fonds publics, la corruption et le clientélisme politique, il serait bénéfique que le gouvernement améliore la capacité technique des fonctionnaires des différents ministères publics.
Le renforcement des capacités par des formations continues des agents de l’Etat dans les domaines de l’exécution des dépenses publiques devrait être également privilégié. Un tel programme de formation devrait faire l’objet d’une véritable politique publique associant la société civile. Un effort des autorités pour l’informatisation des services publics serait également nécessaire.
Le département en charge de la moralisation publique annexé au ministère de la justice dont le rôle est de réprimer la corruption, le trafic d’influence ou le détournement des biens publics doit voir ses moyens renforcés afin que la répression de la corruption soit la règle et non pas des mesures politiques ponctuelles et exceptionnelles. Ce département devrait ainsi pour une meilleure efficacité de ses audits appliquer systématiquement les recommandations du CCSRP et lancer des enquêtes sur les dysfonctionnements révélés par cet organe dans ses premiers rapports, mais auxquels aucune suite n’a été donnée. Ce ministère devrait également superviser et auditer dans les plus brefs délais les différents travaux publics gérés par le ministère des Infrastructures.
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18 avril 2012
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Depuis 2008, après la dernière attaque rebelle sur N’djamena et à la faveur de la hausse des recettes pétrolières, notre pays dispose pour la première fois d’atouts lui permettant d’amorcer un changement de la structure de son économie. L’objectif ultime étant bien entendue une amélioration de son niveau de développement humain.
Sur les bases des statistiques du développement humain fournies par le PNUD, il ressort que depuis 2000, on assiste à une augmentation sensible de l’IDH au Tchad qui passe de 0,286 en 2000 pour s’établir à 0.328 en 2011. Cependant cette évolution semble en déca de la moyenne de l’Afrique subsaharienne qui se situe-t-elle en 2011 à 0,463.
Sur la base de ses données, la politique du gouvernement doit privilégier un développement harmonieux favorisant l’émergence d’une classe moyenne. L’expérience des pays développés constitue un exemple édifiant de la stratégie à mettre en œuvre.
Cette stratégie consiste à privilégier les domaines de la santé et l’éducation et celui des infrastructures. Des pays africains comme la Tunisie ont pu accroitre le bien être de leur population en investissant massivement dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Cependant tous ces investissements se sauraient se révéler rentable s’il n’existe pas une stabilité au niveau politique. L’exemple de notre pays est assez édifiant sur le caractère destructif de l’instabilité sociopolitique.
Plus de 40 ans de conflits ont sapé toutes les tentatives visant à moderniser le pays. Il convient par conséquent éviter les comportements favorisant les conflits.
L’Etat devrait privilégier la recherche du consensus national en créant des espaces de libertés, en donnant la possibilité aux citoyens de choisir de manière transparente leurs dirigeants.
Il n’est pas nécessaire de faire partie d’une mouvance politique pour comprendre que certaines actions menées par le pouvoir en place permettent de corriger les erreurs du passé. La lutte contre la prévarication de nos régies financières (douanes, domaines, impôts) par des groupes d’individus mérite un soutien plus important de la population.
C’est en luttant contre les injustices sociales que l’on pourra réellement mettre fin aux cycles de violences qui ont retardé le développement de notre pays.
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18 avril 2012
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17:02
Le secrétaire général de la présidence, Mahamat Saleh Annadif, a été arrêté hier mardi 17 avril pour « complicité de détournement de fonds publics » appartenant à la Direction générale des grands travaux présidentiels. Son avocat, Me Sobdibé Zoua, joint par RFI explique que l’inculpation lui a été notifiée pour complicité dans les malversations financières dans le cadre des grands travaux et projets et projets présidentiels.
Selon son avocat, la stratégie de défenses consistera à vérifier les éléments à charge contre son client et le respect de la procédure aura été régulier.
Il convient de souligner que l’ex maire de la ville de N’djamena Mahamat zene bada a été inculpé dans le cadre de cette même affaire. Cette nouvelle arrestation d’un haut responsable de l’administration aura du mal à convaincre l’opinion nationale de son caractère neutre. Tout porte à croire qu’il s’agirait simplement d’une mise à l’écart car dans le passé, les procédures judiciaires engagées contre de hauts responsables de l’administration n’ont pas abouti. Ces derniers ont été purement et simplement libérés, les chefs d’accusations ayant simplement abouti à des non lieux.
C’est le cas de l’actuel président de l’assemblé national Dr. Haroun KABADI (à l’époque des faits secrétaire général de la présidence) qui a été inculpé pour corruption en 2009 dans le cadre de l’attribution d’un marché de fournitures scolaires au ministère de l’éducation de plusieurs milliards de FCFA.
Reste à la justice tchadienne de démontrer qu’il s’agit de faits avérées, qu’elle pourra aller au bout de la procédure judicaire et qu’il ne s’agit pas simplement d’une disgrâce.
Ibrahim ADOUM
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