Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vidéo de la Semaine

Portrait du nouveau premier ministre Dimrangar DADNADJI

Dans Lamyfortain.net

Portrait

Mahamat saleh haroun

  Mahamat SALEH HAROUN 

Cineaste et metteur en scène    

Voir sa biographie

Envoyez-nous vos articles

Caricature de la semaine

moussa-faki1-copie-1.jpg
Le Tchad est prêt militairement pour sauver le peuple malien!!!

Selection musicale de la semaine

 

Figures historiques

Francois tombalbaye tchad

mal-copie-1

Kamougue

gouk.jpg

hh

ndora

Les politiques au Tchad

assemble-nat.jpg

cha Moussa Faki Mahamat kebzabo
nad yor.-copie-1 nagoum
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:28

Somdiaa_alexvilgrain.jpgAlexandre Vilgrain, PDG de Somdiaa, s'est rendu le 9 juillet à n’djamena  pour officialiser la construction d'une nouvelle usine sucrière. L'objectif est notamment de mieux satisfaire un marché inondé par les productions des pays voisins.


Lundi 9 juillet, sur le perron de la présidence tchadienne, Alexandre Vilgrain a confirmé la construction prochaine d’une nouvelle usine de production de sucre dans le sud du Tchad. Pour le groupe agro-industriel Somdiaa, propriétaire de la seule entreprise sucrière du Tchad (la Compagnie sucrière du Tchad - CST), c'est l'occasion de gagner des parts de marché dans un pays où sa production est déficitaire et subit une rude concurrence venue de l'extérieur. L'usine de Banda, dans le sud du pays, construite dans les années 1970, a en effet atteint ses limites. « Les capacités de l’actuelle usine ne suffisent plus. Il est aussi temps de renouveler l’outil », a souligné Alexandre Vilgrain, PDG du groupe Somdiaa. L'usine sera donc remplacée par un nouveau complexe industriel qui sera également doté d’une unité de production d’électricité avec des capacités dépassant les besoins de l’entreprise. « Nous pourrons redistribuer l'électricité », a ajouté le patron français. L'opération devrait permettre d’augmenter la production de la CST de 10 700 tonnes.


Concurrence libyenne, soudanaise et même nigériane

 Pour la filiale tchadienne de Somdiaa, dont la capacité de production restait faible, cette construction est une aubaine pour mieux servir un marché devenu de fait très concurrentiel du fait des importations frauduleuses. En effet, explique un cadre de la direction commerciale, « le nord du pays dépendait du sucre libyen qui est beaucoup moins cher. L’est du pays se nourrit du sucre soudanais et N’Ndjamena et le reste du pays sont inondés de sucre nigérian. » Malgré l’appui institutionnel renouvelé de l'État à la CST et la lutte sans merci contre la fraude, celle-ci est toujours largement présente au Tchad.

Toutefois, la CST devra également s'attaquer aux prix de vente pour augmenter sa part de marché. Jusqu’en 2010, le sucre tchadien était le moins cher de la région avant que les prix ne s'alignent progressivement sur les cours mondiaux, notamment parce que Somdiaa écoule le surplus de production de ses autres pays d'implantation dans la sous région (Cameroun et Congo) sur le marché tchadien. L'objectif ne sera donc pas « uniquement de produire davantage mais de revoir des prix qui ne résistent pas à la concurrence », poursuit le cadre commercial.

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:19

raffinerie-petroleEntre 2008 et 2011, 2 000 milliards de F CFA ont été injectés par les partenaires extérieurs dans différents projets au Tchad, cependant moins de 50 % de ces fonds ont eu les résultats escomptés, a annoncé  mardi dernier  le ministre tchadien du Plan et de la coopération internationale, Kordjé BEDOUMRA, à l’issue d’une rencontre entre le président Idriss Déby Itno, le chef du gouvernement et une douzaine de ministres.

"Le président Idriss Déby Itno exige de chaque ministre plus de visibilité dans la gestion et la mise en œuvre de ces projets. Ceux-ci, a-t-il rappelé, doivent profiter en premier lieu aux populations tchadiennes. Il est donc question de mesurer leur impact réel sur le terrain", a précisé M. Kordjé BEDOUMRA, relayé par la radiotélévision officielle.

Selon le Premier ministre, Emmanuel NADINGAR, l’Etat doit désormais s’engager en contrepartie dans tous les projets financés par les bailleurs de fonds extérieurs, à réduire de manière drastique le nombre de cellules des projets pour les intégrer dans leur ministère d’origine et plus précisément dans leur Direction en charge des projets. Il s’agit aussi de raccourcir les procédures de marchés publics pour aboutir très rapidement à la signature des contrats.

"Chaque deux mois, et à compter de ce jour, une réunion de restitution se tiendra au palais présidentiel. Cette réunion sera présidée par le président de la République en personne. En somme, le chef de l’Etat, dans sa quête permanente de  faire du Tchad un pays émergent examine toutes les solutions pour atteindre cet objectif. Aux grands maux, les grands remèdes", a conclu le chef du gouvernement tchadien.

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 09:56

b737-268c-3d-red-toumai-air-tchad-the-9d-ndjamena-ndj-fttj.jpgLa compagnie aérienne Toumaï n’a plus le droit d'opérer de vols internationaux. Un audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale a relevé de graves problèmes de sécurité obligeant les autorités à retirer la licence de la compagnie nationale (et de deux autres sociétés privées). Les passagers du vol Ndjamena Bangui qui voulaient voyager hier matin n'ont pas pu embarquer.

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 12:36

paysan-du-lac-tchad-8-dec-2009.jpg

Économiquement discret au niveau de la sous région, le Tchad est pourtant l’un des rares pays de  l’Afrique centrale producteur de millet, de maïs, de riz, de sorgho et d’arachide pour les cultures vivrières et de coton pour les cultures de rente. Toutefois le pays est confronté en ce moment à une baisse de production qui est essentiellement due à l’exode rural de ses jeunes mais aussi à un manque de financements de l’agriculture, selon un responsable local tchadien. La fuite des bras valides vers les zones urbaines commence à handicaper sérieusement la production vivrière tchadienne, notamment celle de l’arachide. Comme nous l’indique le coordonnateur des centres de formation pour la promotion rurale des régions du Sud du Tchad, « Nous sommes un pays qui produit de l’arachide en grande quantité. Mais, ces dernières années, les jeunes quittent les villages (pour s’installer en ville, ndlr) et la production arachidière diminue d’année en année. C’est vrai que nous produisons en ce moment, mais avec une population qui n’a plus de force pour produire comme avant ». Actuellement, seulement un tiers des 36 millions d’hectares de terres arables disponibles est exploité, parce qu’il n’y a plus suffisamment de mains d’œuvre, « pourtant, nous avons des potentialités agricoles » regrette le coordonnateur. A titre d’exemple, d’une production de 578. 000 tonnes en 2005, le millet a chuté à 510.000 tonnes en 2008 ; de même que le riz qui de 149.000 tonnes en 2005, affiche désormais une production de 110.000 tonnes en 2008.


Les autorités tchadiennes devront donc s’activer afin de trouver rapidement des solutions à ce problème d’exode. Elles doivent également élaborer des stratégies de financement et une politique favorisant l’intérêt des investisseurs pour le secteur agricole.

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 12:32

électricitéL'électricité sera accessible à la majorité des populations du Tchad d'ici 2013, assurent des responsables du gouvernement tchadien qui fondent leur espoir sur un accord-cadre de financement de 130 millions USD obtenu d'Exim Bank de Chine et sur de multiples travaux en cours financés également par la Chine.

"Cet accord de financement avec Exim Bank permet de financer le transport de l'énergie de la raffinerie de Djarmaya jusqu'à Lamadji, pour sa distribution dans la ville de N'Djaména", déclare Gata Ngoulou, ministre à la présidence de la République du Tchad, chargé des Infrastructures et des Equipements, par ailleurs directeur du cabinet civil du président Deby Itno.


La raffinerie de Djarmaya, mise en activité le 29 juin 2011 à 80 km au nord de la capitale tchadienne, est détenue conjointement par la China National Petroleum Corporation International Ltd. (CNPCI) à 60% et la République du Tchad à 40%. Elle produit de l'essence sans plomb, du kérosène, du gazole, du polypropylène, du GPL et du fuel oïl. Sa centrale électrique produit également 20 mégawatts à mettre à la disposition de N'Djamena.

"S'il faut prendre en compte les 20 mégawatts de la raffinerie de Djarmaya et les 60 mégawatts de la centrale de Farcha 2, ajoutés à ce que l'Etat a en exploitation un peu partout, N'Djamena aura, à partir de 2013, environ 100 mégawatts", explique le ministre tchadien des Infrastructures et des Equipements.


Pour M. Gata Ngoulou, la capitale tchadienne connaît des difficultés dans le domaine de l'énergie électrique parce que le réseau actuel de la Société nationale d'électricité (SNE) ne peut pas transporter toutes les charges électriques actuelles. "Le réseau actuel doit être modernisé pour être adapté aux besoins actuels", estime le ministre qui ajoute que le nouvel accord de financement permet de prendre en compte tous ces aspects.

Le besoin en énergie électrique de la capitale tchadienne est de 93,37 mégawatts, affirme Mahamat Sénoussi Chérif, directeur général de la SNE. Or, jusqu'en 2010, la disponibilité de l'électricité à N'Djamena était de 25,2 mégawatts, contre 53 mégawatts dans tout le Tchad.

La production de la SNE est thermique. Selon son directeur général, plus de 80% de la production d'électricité est consommée par N'Djamena. Une dizaine de villes et centres secondaires disposent de réseaux indépendants. Il n'y pas de réseau interconnecté dans le pays. Le taux d'accès à l'électricité ne dépasse guère 3 à 4% de la population du Tchad qui, en 20 ans, a doublé pour atteindre les 11 millions d'habitants.

Pour les clients classés en baisse tension, l'électricité coûte 83 F CFA les 30 premiers kWh et 200 F CFA au-delà. Ce qui est cher, au regard des prix en vigueur dans les pays voisins. Au Cameroun, par exemple, le prix de la consommation domestique est de 50 F CFA/kWh, si la consommation mensuelle ne dépasse pas les 110 kWh. Au-delà des 110 kWh, le prix du kilowatt passe de 70 F CFA à 79 F CFA.

En plus de cette cherté, l'électricité reste au Tchad, surtout dans la capitale, une denrée rare. Les coupures d'électricité ou d'eau sont très fréquentes durant ces dernières années, surtout en saison sèche.


Dans un package de nouveaux projets d'infrastructure, d'énergie et d'agriculture, qui seront exécutés avec un crédit de 1 040 milliards F CFA (environ 2 milliards USD) par la Chine, le gouvernement tchadien a prévu la construction d'une centrale de gaz à Sédigui, dans la région du Lac.


"Avec la capacité du bassin pétrolier de cette localité, la centrale pourra produire 2 000 barils de pétrole par jour pendant 17 ans, ainsi que 100 mégawatts d'énergie électrique", explique Mahamat Kasser, directeur général de la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT).

L'énergie produite par la centrale de gaz de Sédigui (100 mégawatts) servira à alimenter N'Djamena, mais également Bol, Mao, Moussoro et Massakory, quatre villes secondaires situées le long de la ligne de transfert, selon le ministre des Infrastructures et des équipements.

"Nos ambitions sont de réaliser l'électrification de tout le Tchad et de permettre l'accès des Tchadiens à l'électricité à moindre coût", a déclaré le président Deby Itno, le 24 mai 2012, lors d'une visite sur un chantier de construction d'une station de substitution et de pylônes de haute tension devant relier la raffinerie de Djarmaya à N'Djaména.

"Je demande aux N'Djamenois de patienter; encore quelques mois, les coupures intempestives d'électricité ne seront qu'un lointain souvenir. Nous aurons de l'électricité en abondance et à moindre coût", a rassuré le chef de l'Etat tchadien. "Dans huit mois", a-t-il précisé ensuite, c'est-à-dire pas avant 2013.

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 10:41

tchad-ndjamena_vfja.jpgPlusieurs banques se sont présentées pour la reprise des parts de l'État dans Commercial Bank Tchad, dont les marocaines BMCE Bank et Attijariwafa. Les offres seront déposées fin juillet au plus tard.

Selon toute vraisemblance, Commercial Bank Tchad sera la première banque de l'ex groupe Commercial Bank, fondé par Yves-Michel Fotso avant d'être placé sous administration provisoire, à être « rendue » au secteur privé. La deuxième institution financière du pays par le total des ressources doit en effet fermer ces jours-ci le processus dit de data room, qui permet aux candidats repreneurs d'accéder à toutes les données nécessaires à l'évaluation de la banque. Sept banques ont manifesté leur intérêt et ont fait le déplacement jusqu'à N'Djamena. Toutes sont africaines : les marocaines BMCE Bank (via Bank of Africa) et Attijariwafa Bank, la gabonaise BGFI Bank, la camerounaise Afriland First Group, le burkinabè Coris (qui vient d'ouvrir son capital à la BOAD), le bancassureur ivoirien NSIA et le groupe basé au Togo Oragroup (Orabank). En revanche, le grand favori du processus de privatisation, Qatar National Bank, ne s'est pas déplacé.

 

Le Cameroun reprend le processus à zéro

Une fois la data room fermée, les candidats auront trois semaines pour déposer leurs offres de reprise. Une fois le repreneur choisi, dans le courant du second semestre 2012, l'État devrait céder 51% du capital, conservant moins de 10%. Le solde est détenu par des privés tchadiens. Depuis la fin de l'administration provisoire, fin 2010, Commercial Bank Tchad a redressé la barre : les ressources ont triplé, passant de 29 milliards de F CFA à 82 milliards (125 millions d'euros), les crédits ont été multipliés par 2,5. En 2011, la banque affichait un produit net bancaire de 5 milliards de F CFA pour un résultat de 3 milliards. « Commercial Bank est passée numéro deux du marché en termes de ressources devant la Société Générale », explique un connaisseur du secteur bancaire local.



Partager cet article
Repost0
2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 07:09

Un forum tripartite Cameroun-RCA-Tchad dont les travaux s’achèvent aujourd’hui à Yaoundé tente une fois de plus de trouver une solution efficace et durable à un vieux problème récurrent : assurer un transit fiable, fluide, compétitif et sécurisé le long du corridor routier Douala-Ngaoundéré-N’Djaména et Bangui. Les chefs des délégations des trois pays s’accordent à reconnaître la complexité des sujets à l’ordre du jour dont la réactualisation de la règlementation au niveau du port de Douala, l’accélération dans l’enlèvement des marchandises , la maîtrise des coûts de transport et des délais de passage qui devraient passer de 16 à 6 jours ainsi que la sécurisation du transit des marchandises.


Toutefois, la pierre d’achoppement de toutes les concertations menées à ce jour se trouve dans ce que tous les responsables concernés appellent les tracasseries. En résumé, il s’agit de malversations opérées aux barrières illégalement érigées le long du corridor. Officiellement, il n’y a que trois barrières ou chek-points entre Douala et Ngaoundéré. S’agissant des barrières illégales, le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, les définit comme des « chek-points bizarres au sein desquels il y a des contrôles inopinés et illégaux ».Il s’en est institué, dit-il, 148 au total. Mais il ajoute aussitôt qu’ils ont disparu. Cependant, le chef de la délégation tchadienne les trouve toujours d’actualité, relevant, par ailleurs, que les tracasseries ne concernent pas seulement la RCA et le Tchad mais aussi les opérateurs économiques camerounais .Quant au ministre centrafricain du Commerce et de l’Industrie, il affirme que les tracasseries routières sont bel et bien une réalité de part et d’autre de la frontière entre les deux pays. Tout au long des 1700 km entre Douala et Bangui, ajoute-t-elle, les opérateurs économiques souffrent des barrières légales et illégales. Ce qui n’est pas dit explicitement, c’est que les barrières de contrôle, légales ou non, sont mises en œuvre par les forces de l’ordre et les services douaniers chargés exclusivement de faire respecter les règles officiellement établies.


Si le Cameroun, la RCA et le Tchad se mobilisent encore pour combattre les tracasseries, c’est parce qu’elles persistent et portent un coup dur aux activités des opérateurs économiques des trois pays, aux recettes fiscales et douanières et à l’image de ceux-ci ainsi qu’aux efforts d’intégration régionale. Les tracasseries routières entraînent des augmentations des coûts que l’opérateur économique répercute sur le consommateur. A cause d’elles, les pays continentaux ayant Douala comme ouverture sur la mer seraient tentés de trouver des couloirs de transit ailleurs qu’au Cameroun. Les propos du chef de la délégation tchadienne sont révélateurs à cet égard.

 

La volonté politique d’intégration au sein de la CEMAC demeure pourtant constante au niveau des chefs d’Etat. Elle a été réaffirmée une fois de plus, notamment entre le Tchad et le Cameroun, par les présidents Paul Biya et Idriss Deby Itno lors de la visite de travail effectuée à Yaoundé le 29 décembre 2011 par le chef de l’Etat tchadien. Pour parler sans ambiguïté, ce combat qui dure sans grand succès contre les tracasseries et notamment les barrières illégales se ramène en gros à la lutte contre la corruption. Robert Nkili ne s’y est point trompé. Mais ici comme dans d’autres domaines, c’est une coalition de chefs qui est nécessaire pour combattre l’hydre en levant les barrières illégales.

Partager cet article
Repost0
13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 10:04

sabre fadoulComme le Cameroun l’a mis en place, il y’a maintenant quelques années avec l’opération épervier, le  gouvernement tchadien a décidé de mettre en place un comité interministériel chargé de réprimer les malversations financières qui gangrènent notre administration publique et plus particulièrement les régies financières.

A votre avis, s’agit ‘il d’une bonne initiative ?

A-t-elle des chances d’aboutir et par conséquent d’assainir les finances publiques ?

Partager cet article
Repost0
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 14:23

chari.jpgMenacée par l'érosion provoquée par les eaux des fleuves Chari et Logone,  la ville de N'Djaména, , a adopté la semaine dernière un plan d'actions pour conforter et aménager les berges et garantir son développement durable.

 

Inspirée par l'Agenda 21, un plan d'action pour le 21ème siècle adopté par 173 chefs d'Etat lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, "la mairie de N'Djaména a décidé de se doter d'un tel document afin de garantir le développement durable de son territoire", déclare Yaya Djouda Mahamat, directeur de la Coopération et de l'action durable à la mairie de N'Djaména. Avec ses 40 chapitres, l'Agenda 21 adopté en 1992 décrit les secteurs où le développement durable doit s'appliquer dans le cadre des collectivités territoriales. En l'Agenda 21 de la ville de N'Djaména, financé par l'Agence française de développement (AFD), s'oriente sur cinq thématiques: protection et valorisation des berges, aménagement d'espaces de détente et de sport, lutte contre la pollution des sols et des eaux, promotion des mobilités douces et atténuation des changements climatiques.

 

Après chaque hivernage, N'Djaména se voit amputer d'une partie de ses terres par deux fleuves qui s'y rencontrent pour se jeter au Lac Tchad, élargissant ainsi leurs berges. A l'exception du Palais rose, siège de la Présidence de la République, les immeubles situés le long du fleuve Chari sont ainsi menacés de disparition. "Il y a deux ou trois décennies, le fleuve n'était pas si large. Un pêcheur d'ici pouvait communiquer avec quelqu'un de l'autre côté du fleuve, au Cameroun", se souvient Soussia Haroun, un pêcheur lamyfortain (NDLR: ancien nom de N'Djaména jusqu'en 1976).

 

En 2001, le vieux pont de Chagoua sur le Chari allait être coupé de la ville et isolé au milieu du fleuve Chari, n'eût été l'intervention d'une société des BTP française. Des grosses pierres ont été déposées au pied du pont à l'entrée et à la sortie de la ville pour arrêter l'érosion qui a dégagé la terre compactée.

Sur l'avenue Açyl Akhabach, qui relie le reste de la capitale à la zone industrielle de Farcha, au niveau du camp militaire appelé "Camp de 27", la berge est à moins de 10 mètres. Un minibus servant au transport en commun a terminé, en novembre dernier, sa course au fleuve. "Les berges des fleuves Chari et Logone sont des éléments essentiels de N'Djaména. Pendant les périodes de hautes eaux, elles jouent un rôle protecteur en préservant d'importants quartiers et secteurs d'activités des crues. Pendant les périodes de basses eaux, elles se transforment en vastes périmètres de maraîchage", explique N'Diékhor Yémadji, urbaniste et enseignant à l'Université de N' Djaména. Soumises à différentes formes d'érosion, ces berges ne jouent plus pleinement leurs fonctions protectrices, remarque-t-il. En plus, aucun aménagement n'a été fait pour permettre aux citadins de profiter de ces deux fleuves, tels que les points de vue ou des balades en corniche, ajoute l'urbaniste.

 

Ainsi, à travers son Agenda 21, la municipalité de N'Djaména propose des actions visant à conforter les berges pour pérenniser leur fonction protectrice et aménager certains secteurs des berges pour en faveur pour en faire des espaces de ballade et de détente. "Sept exutoires seront aménagés, ainsi que des sections de la berge à trois autres endroits", précise M. le directeur de la Coopération et de l'action durable à la mairie de N'Djaména, "les deux corniches de Farcha et Sabangali seront également aménagées".

Partager cet article
Repost0
6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 18:35

logo_print.gifL’exécution d’un projet d’un coût de 7,8 milliards francs CFA pour la promotion du secteur de l’élevage au Tchad est lancé mardi par le représentant de la Banque africaine de développement (BAD) au Tchad, Michel -Cyr Djiena Wembou, et le secrétaire général du ministère tchadien du Plan, de l’économie et de la coopération internationale, Bachar Brahim Adoum.
Entièrement financé par la BAD, le projet vise la construction de digues, l’amélioration des mares, des couloirs de transhumance et des périmètres pastoraux. Il prend également en compte l’amélioration des services sociaux de base, la santé animale, l’éducation des enfants nomades et la santé maternelle et infantile à travers la construction des écoles nomades et des centres de santé.
"L’impact de l’élevage représente environ 40% de la valeur totale de la production agricole. Son poids représente 18% du PIB et 30% de nos exportations", a déclaré Bachar Brahim Adoum, "de facto, son impact sur la balance commerciale est notable. Les flux annuels de revenus sont estimés actuellement à 140 milliards francs CFA et sa valeur ajoutée à 210 milliards".
Malgré cette importance, l’élevage au Tchad souffre des aléas naturels, de la carence d’opportunités et du renforcement des capacités de ses acteurs.
 Depuis 1974, la Groupe de la BAD a mis à la disposition du Tchad près de 345 milliards francs CFA pour le financement de 70 projets dans les secteurs tels que le développement rural, l’éducation, la santé, les infrastructures routières, l’eau potable et l’assainissement, etc.

A côté des  projets nationaux, le Tchad a également bénéficié d’opérations multinationales impliquant plusieurs institutions, organisations et structures, en particulier la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT). A ce jour, la BAD est le deuxième bailleur de fonds du Tchad, derrière l’Union européenne.

Partager cet article
Repost0