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Mahamat saleh haroun

  Mahamat SALEH HAROUN 

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:39

tchad chineLa présence croissante de la Chine sur le continent alimente toutes sortes de débats, tout comme les implications géopolitiques des relations des entreprises chinoises et occidentales en Afrique.

Le cas du projet pétrolier Rônier de la China National Petroleum Company (CNPC) est particulièrement intéressant. Il met en scène à la fois la première compagnie pétrolière chinoise —une entreprise publique— et un Etat, le Tchad, appartenant au groupe des Pays les moins avancés (PMA), dont l’histoire politique et pétrolière mouvementée oscille entre «malédiction des ressources naturelles» et tentatives d’y échapper. Ce cas concret, qui permet de dépasser les postures idéologiques, mêle ainsi un cocktail pétrole, Chine et Afrique, que nous avons choisi d’aborder par la régulation environnementale, pour des raisons pratiques —car ce thème soulève moins de réticences que celui de la gouvernance—, tout en espérant qu’il fournirait des enseignements plus larges chemin faisant.


Un impact environnemental «normal »

Premier enseignement, le projet Rônier n’a pas eu d’impacts environnementaux extraordinaires. Cela tient pour partie à la taille et aux caractéristiques de ce projet.Modeste dans sa première phase (2009-2011), il consiste à développer 80 puits de pétrole reliés par un oléoduc de 311km à une petite raffinerie située près de la capitale tchadienne, N’Djaména.Par ailleurs, les milieux traversés, des savanes soudano-sahéliennes peu peuplées, présentent une vulnérabilité limitée, en dehors d’une traversée par l’oléoduc du fleuve Chari, principal tributaire du lac Tchad.

Mais les dispositifs et les pratiques de régulation environnementale de la CNPC ont aussi leur part dans ses débuts sans histoire.

Ils reflètent une dizaine d’années d’apprentissage accélérée de la Chine en matière de gestion environnementale, en réaction aux désastres de la croissance incontrôlée, mais aussi quelques limites.

Maillage serré de règles de différents types (nationales, provinciales; sectorielles, d’entreprises); origine hybride de nombreux référentiels, associant emprunts aux pratiques internationales et chinoises; progrès réels en dépit de difficultés persistantes de mise en œuvre.

Le rythme de réalisation des deux impacts d’étude environnementale (EIE) du projet Rônier est révélateur. L’EIE de la raffinerie, financée avec une implication de l’Eximbank (la banque d’Import-Export chinoise, propriété de l’Etat), qui exige depuis 2007 de telles études, a été menée plus rapidement que celle des champs de pétrole et de l’oléoduc.

Celle-ci, livrée après la fin des travaux, a de fait exploité des brèches des législations tchadienne (décrets d’application de la loi sur les EIE pas votés) et chinoise (loi sur les études d’impact environnemental non-applicable à l’étranger).

La CNPC se distingue surtout par la modestie de ses dispositifs de communication et d’information, propice au soupçon. Enfin, l’influence du milieu d’accueil dans la gestion environnementale ne doit pas être sous-estimée.


Le projet pétrolier de Doba (dans la onzième ville du Tchad, 18.000 habitants), mis en service en 2003 par un consortium dirigé par le groupe américain Exxon, avec l’appui de la Banque mondiale, a permis au Tchad des progrès et apprentissages multiformes, en dépit des problèmes rencontrés. Législation environnementale et pétrolière étoffée; formation de ressources humaines; capacités de la société civile renforcées. La circulation des expériences permises par celles de quelques cadres qui passent de structures gouvernementales appuyées par la Banque mondiale au secteur privé, ou d’Exxon à la CNPC, n’est pas sans effets.

Ce n’est pas un hasard si les dispositifs de compensation et de réinstallation des populations riveraines des infrastructures mis en œuvre par la CNPC ressemblent à s’y méprendre à ceux d’Exxon, répondant ainsi à des standards internationaux reconnus.

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