Le président de l'Union des syndicats du Tchad (UST) Michel Barka, son vice-président Younous Mahadjir et son secrétaire général général François Djondang étaient lundi à la police judiciaires qui les avaient convoqués, a affirmé à l'AFP leur avocate Delphine Kemneloum.
Leur syndicat a lancé récemment une pétition dans laquelle est indiqué : "Tous les Tchadiens subissent la mort dans l'âme: le népotisme, la mauvaise gestion, l'impunité, la cherté de la vie, la paupérisation sans précédent de la population, bref l'arbitraire du pouvoir Deby".
"Toute la population du Tchad vit dans une précarité absolue. Il manque de l'eau potable, de l'électricité, des médicaments, des produits de première nécessite", ajoute le texte.
"Les Tchadiens signataires de cette pétition disent non et non à l'esclavage au XXIe siècle et non à la privatisation du pays", cponclut la pétition.
Jean Claude Nekim, le directeur de publication N'Djamena-bihebdo, le plus ancien journal d'opposition, a lui aussi été entendu lundi par la police judiciaire, a-t-il indiqué à l'AFP par téléphone depuis Libreville.
"On me reproche d'avoir fait paraître une brève sur la pétition dans le journal. Le ministère public considère que c'est une diffamation. J'attends d'être présenté au procureur", a-t-il expliqué.
A l'appel de l'UST, les fonctionnaires tchadiens ont entamé le 17 juillet une grève pour réclamer une augmentation de salaires de 115% promise pour janvier 2012 par le gouvernement. En novembre 2011, ce dernier avait promis d'augmenter progressivement les salaires des fonctionnaires dès le début de l'année 2012.